Par Noé MICHALON
La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté lundi la demande de la défense de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, qui souhaitait que son procès s’ouvre à Abidjan ou à Arusha, en Tanzanie, afin « de rapprocher la justice des populations concernées », dans un communiqué transmis à Alerte info.
« La Chambre a prêté une attention particulière aux risques sécuritaires et aux implications logistiques que poserait l’organisation des déclarations d’ouverture en Côte d’Ivoire et au fait qu’organiser ces déclarations à Arusha ne permettrait pas de remplir l’objectif principal de rapprocher la justice des populations concernées en Côte d’Ivoire », a expliqué le président du tribunal Geoffrey Henderson, signataire du document.
La note ajoute que le Bureau du procureur de la CPI s’oppose également à cette demande, qu’il qualifie de « ni désirable, ni dans les intérêts de la justice », du fait de « risques de sécurité » qui pourraient conduire à de « violentes manifestations ».
La juridiction a estimé que la défense de M. Gbagbo aurait dû soumettre cette requête plus tôt, sachant qu’elle a été envoyée sept semaines avant le procès, qui devrait s’ouvrir le 10 novembre.
Emmanuel Altit, avocat de l’ancien chef d’État, avait demandé le 25 septembre d’organiser les « déclarations d’ouverture du procès à Abidjan » afin de « passer outre la méfiance des populations vis-à-vis de la CPI » et de permettre « une justice plus légitime ».
Sa demande avait été appuyée par la défense de Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse, également incarcéré à la CPI, dont le procès est joint à celui de M. Gbagbo.
M. Gbagbo, président de la Côte d’Ivoire entre 2000 et 2010, est incarcéré à La Haye (Pays-Bas) depuis novembre 2011 à la CPI, qui l’accuse, entre autres, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
NMI
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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