Dégustez !
Tribune exclusive de Tiburce Koffi, Exilé politique, en France.
Elle s’appelle Véronique Kouamé. Institutrice en exil, en France. J’ai fait sa connaissance récemment, au hasard d’un voyage en Normandie, ce début d’automne. Son époux était policier. Il a été égorgé, une nuit sauvage de septembre 2002, par les rebelles du Nord, à Anyama. Pour l’avènement d’Alassane Ouattara le héros de ce Nord furieux de notre pays. Le crime de Kouamé, son époux : il était policier ; pis, baoulé, c’est-à-dire un parent présumé de Konan Bédié le détestable ‘‘ivoiritaire’’ ! C’est à cette veuve qui, pour échapper à la mort, a laissé à Anyama trois enfants et les dépouilles d’un époux atrocement assassiné par les hommes d’Alassane Ouattara, que je dédie ces réflexions du jour, à l’avant-veille de la présidentielle ivoirienne de 2015.
J’ai estimé de mon droit et de bon droit de partager avec mes concitoyens les réflexions qui suivent. Je le fais, non pas en tant que militant de quelque bord politique que ce soit, mais en tant que fils et cadre de ce pays dont le destin n’en finira pas de m’interpeller. Commençons par relever une évidence : n’eussent été les maladresses (teintées de machiavélisme) du Président Konan Bédié, cette consultation électorale serait celle du réajustement politique et de l’espoir pour un début de réconciliation nationale. Je ne cesserai de le dire : « L’Appel de Daoukro » est un parchemin de l’exclusion, un manifeste achevé de la discorde et de l’absurdité politique ; pis, un acte mesquin. Un chef de parti qui prive sa structure d’une chance d’accéder à l’Exécutif, est, indiscutablement, un chef suspect aux ambitions louches.
Pire que l’ivoirité politique, discriminatoire, qui fit le malheur de ce pays (et dont le même Bédié est le malhabile concepteur), « l’Appel de Daoukro » consacre l’exclusion la plus honteuse qui ait jamais été expérimentée dans l’histoire politique ivoirienne de ces deux dernières politiques : l’exclusion du Pdci-Rda, le parti de Félix Houphouët-Boigny, père de la Nation ivoirienne, d’une élection présidentielle. Et cet acte est posé par Konan Bédié, supposé être l’héritier et le disciple du grand homme !
Disons-le sans métaphore : c’est un parricide bavard que tout disciple de Félix Houphouët-Boigny) a su décrypter : durant son règne maladroit, Konan Bédié avait eu à cœur d’effacer la mémoire d’Houphouët-Boigny. Tout militant éclairé du Pdci-Rda sait que la mission non écrite du Cercle national Bédié (CNB) était de faire disparaître le Pdci-Rda. Le coup d’Etat a, fort heureusement, empêché la réalisation de cet objectif que reconduit subtilement « l’Appel de Daoukro. » La fameuse promesse de réintégration du Rdr au Pdci-Rda après le scrutin prochain, n’est qu’une promesse qui ne vaut donc que par elle-même.
Nous savons, tous, ce que le pays a payé aux imprudentes pratiques ‘‘exclusionnistes’’ de Konan Bédié : le boycott actif en 1995, le coup d’Etat en 1999. L’année d’après, Robert Guéi, son brutal successeur en transit, en complicité avec Laurent Gbagbo, a commis lui aussi l’imprudence de récidiver la supercherie. On sait aussi ce que cela nous a coûté : une rébellion de 2002 à 2011, une guerre militaro-civile en 2011. A combien de milliers de disparus a-t-on évalué le désastre humain ? Est-ce que cela même nous intéresse ? En Afrique, que vaut la vie de communautés humaines par rapport aux ambitions des politiciens ? Rien. Nos héros ? Ceux qui sont arrivés au pouvoir par la force des armes, le vol, la tricherie, l’imposture, le vaste crime — le régime actuel en est une illustration…
Il n’est nullement dans mes objectifs d’activer nos douleurs et de réveiller ce qu’on appelle les ‘‘démons de la division’’. La division ivoirienne est là, depuis ces deux dernières décennies qui ont vu prospérer les concepts nocifs qui ont endommagé le tissu relationnel national : la « chartre du Nord » (1990 – date d’entrée d’Alassane Ouattara dans le jeu politique nationale) et l’ « ivoirité » politique (1995-1999, date de règne de Konan Bédié). Ces deux concepts procèdent d’une même idéologie : celle de la discrimination par différenciation régionale — la promotion des enfants du Nord, socle de la politique de rattrape ethnique de Ouattara (qu’annonçait la Chartre du Nord) ; et la discrimination par évaluation du niveau d’ancrage national — allusion au concept d’Ivoiriens de souche. La Chartre du Nord et l’Ivoirité politique sont des exaltations conceptuelles nietzschéennes, de nature essentialiste et discriminatoire. Ici et là, il s’agit de sublimer les origines (biologico-sanguines, régionales, religieuses, nationales, etc.) des citoyens. Pour notre malheur, ces deux concepts ont généré l’actuelle classe politique. C’est, au constat, une faune de gens petits dans l’âme, et sans sérieuse armature éthique…
La division ivoirienne ? C’est ce pays dont les dirigeants s’acharnent à nier les blessures. La géographie de ces blessures offrent à percevoir deux grandes zones de souffrances : le Centre et l’Ouest, des régions très abîmées par la rébellion qui y a commis des crimes et autres atrocités inqualifiables. Peut-on oublier le sud où s’affrontèrent les factions rebelles du nord (sous le double commandement occulte et officiel de Ouattara et de Guillaume Soro) et celles, républicaines, du Sud, placées sous le commandement suprême de Laurent Gbagbo ? N’ignorons pas même le nord, cette région dont de nombreux cadres souffrent en réalité, mais en secret, de la mauvaise politique actuelle. Mais c’est un nord muet qui soutient et soutiendra jusque dans ses plus critiquables actes de gouvernance Alassane Ouattara, son héros. Et cela, par solidarité ethnique, culturelle et religieuse. Que deviennent, dans tout cela, l’Ouest et le Centre ravagés et meurtris ?
L’offense d’une inacceptable amnésie
Ils deviennent tout simplement de vastes marchés politiques, à portée de fortunes ministérielles et présidentielles. A ce Centre humilié, vidé de ses vrais ressortissants et de ses forces productives, à ce grand Ouest de notre pays torturé et blessé dans la chair et l’âme par les rebelles d’Alassane Ouattara, Konan Bédié et Mabri Toikeuse demandent de faire l’impasse sur leurs morts et toutes ces atrocités, en reconduisant au pouvoir les bourreaux d’hier ! Inouï ! Et ils croient possible une telle hérésie.
Quoi ! Pas un seul mot à l’endroit des victimes – toutes ces familles traumatisées, ces populations du Centre et de l’Ouest, délestées de leurs terres et autres biens (véhicules, maisons, etc.) ? A tous ces gens, Mabri Toikeuse et certains cadres véreux de l’Ouest, Konan Bédié et des cadres couards du Centre comme Jeannot Ahoussou Kouadio, Rémi Alla Kouadio, Gnamien Konan et leurs troupeaux de zombies à cols blancs, ne demandent qu’une chose : reconduire au pouvoir le père de la rébellion, afin d’avoir la paix. Traduction concrète de cette option : si vous voulez éviter un nouveau bain de sang, reconduisez Ouattara car il est prêt à VOUS tuer s’il n’est pas reconduit ! Tel est, en effet, la consigne de vote qui a été donnée dans le pays baoulé par les cadres de cette région, sur instruction (prétendent-ils) de Konan Bédié. Nombre de hauts cadres du pays baoulé m’ont affirmé cela, le regard apeuré, la langue râpeuse et le front bas comme défaite de lâches avant la bagarre !
Du bluff, tout cela !!! Non, je ne crois pas à cette menace – je l’ai déjà écrit : Alassane Ouattara ne peut pas, aujourd’hui, faire tuer des Ivoiriens pour accaparer le fauteuil présidentiel. Il sait très bien qu’à la grande différence des années de partition du pays (où la Côte d’Ivoire était militairement gérée par deux armées — les rebelles et les Fanci), aucun groupe politique, sauf lui et les siens, ne possède d’armée, aujourd’hui. Les Frci, on le sait, ne sont pas une armée républicaine ; c’est le bastion militaire du Rdr, conçu et financé par Alassane Ouattara. Les 3/5 des composantes de cette armée sont des enfants du Nord – ce n’est un secret pour personne. Et c’est une donne importante que devra exploiter l’opposition : il ne peut y avoir d’affrontement armé cette année. Parce qu’en face, les Frci n’ont aucune faction ennemie ; il n’y a (et il n’y aura) que des civils aux mains nues ; la France n’interviendra pas, non plus, pour réinstaller sur le trône, le ‘‘chouchou international’’ Alassane Ouattara.
Tout cela revient à dire ceci : tout usage d’armes à feu (mitraillettes, pistolet, etc.) sera forcément le fait de l’armée placée sous la responsabilité du Président Ouattara qui, à l’instar du Président Laurent Gbagbo, sera tenu pour seul et unique responsable des (éventuelles) tueries. A un tel chef d’Etat, la route de la Cpi est large ouverte. Et l’issue de cette élection, selon qu’elle sera pacifique ou tourmentée, sera déterminante dans le devenir des figures fortes de la rébellion ainsi que de ses mains séculières et de son/ses financiers. La Cpi attend ce qui va se passer bientôt en Côte d’Ivoire pour réexaminer le procès de Laurent Gbagbo. Ici et là, du côté de la Haye, on est de plus en plus à l’écoute des exigences d’équité qu’expriment les militants et les avocats de l’ex-président de Côte d’Ivoire, incarcéré pour crimes dans une crise où les deux armées, sous la responsabilités de leurs chefs respectifs (Alassane Ouattara, Guillaume Soro et lui), ont commis des exactions. Les crimes de la rébellion et des Frci durant la période (2002-2011) sont connus. Peut-on continuer de les ignorer et s’obstiner à s’acharner uniquement sur l’ex-Président de la République de Côte d’Ivoire ?
Assurément non.
Pour parler de manière prosaïque : la Cpi attend que l’armée placée sous la responsabilité d’Alassane tire sur la foule, pour s’autosaisir et inculper le responsable des tueries. C’est une donne importante que doit saisir l’opposition pour ne pas se laisser voler la victoire, car il ne fait aucun doute qu’elle gagnera ce scrutin dans les urnes. Mais Alassane et Bédié accapareront le pouvoir d’Etat. Il faut donc craindre (ou espérer) une insurrection populaire.
Scénario d’un rapt annoncé
La Commission électorale (CE – je lui ôte le qualificatif ‘‘indépendante’’ car à l’évidence, elle ne l’est pas) déclarera Ouattara vainqueur à l’issue du 1er tour ; le Conseil constitutionnel (composé de membres de la famille ethnique et politique de Ouattara) confirmera cette ‘‘victoire’’. L’armée sera déployée dans toutes les cités afin d’empêcher tout mouvement populaire de contestation. Les scores prévus sont les suivants : 70% pour Alassane ; le reste, à l’opposition ; et dans ce reste, les répartitions ont été faites : Affi Nguessan suit Ouattara avec 20% ; Charles Konan Banny et les autres se partagent les 10% restants avec 6% accordés à Banny ! Quelle grandeur d’âme ! Chapeau, Messire Yousouf Bakayoko, expert en conflits électoraux et post-électoraux ! Grotesque !
Oui, c’est certain que c’est grotesque. Mais vous comprenez qu’il s’agit, là, d’humilier le président de la Coalition nationale pour le Changement (CNC). Alassane Ouattara sait très bien qu’il n’est pas possible que le vrai peuple de Côte d’Ivoire, surtout les Akans (la majorité de l’électorat) lui accordent leurs voix au détriment de Charles Konan Banny. Alassane Ouattara, je le souligne, a obtenu des enfants du Nord (et ces derniers le proclament haut et fort) un vote à 100% dans le Nord ! Nul en Côte ne crie à l’indignation, d’entendre de tels propos. A Charles Konan Banny et à KKB, des Akans, le Nord est interdit : l’on a déchiré leurs affiches, frappé leurs supporteurs ; et les enfants du Nord continuent de jurer de leur faire la peau s’ils s’avisent à vouloir y tenir des meetings. Cela ne semble choquer personne. Qu’un seul cadre du Centre en appelle aux enfants du Centre baoulé à voter pour Charles Konan Banny l’Akan, et il s’en trouvera, des Koné, des Diaby, des Tiémoko et des Fanny, etc., pour crier à l’ethnicisme et à l’ivoirité !
Mais pourquoi, dites-le moi, Fologo (ex ennemi juré d’Alassane), Gaston Ouassénan et Youssouf Bakayoko (président de la CE, mais supporter d’Alassane Ouattara), tous les trois ‘‘fils’’ du Nord, ainsi que la presque totalité des cadres du Nord peuvent-ils s’entendre pour promettre 100% de vote dans leurs régions à Ouattara, leur ‘‘frère’’ et, en face d’eux, Tiburce Koffi et Tartampion Kouakou n’auraient-ils pas le même droit de lancer un vibrant appel ethnique aux ressortissants du Grand Centre akan à s’unir pour garantir 100% de vote à leur frère Charles Konan Banny ?
Le Nord est la seule référence électorale de Ouattara. L’homme n’a aucune audience nationale réelle, aucune surface électorale nationale. C’est un héros de tribu. Un chef de guerre. Il le sait. Mais il sait surtout qu’il doit éviter d’affronter Charles Konan Banny au second tour, car ce dernier le pulvérisera, et en direct, sous les yeux de la Nation témoin ; et cela, sur tous les sujets : économie, politique, sociologie, histoire, éthique, etc. Ouattara sait tout cela. Une seule porte de sortie s’offre à lui : tricher en volant la victoire de l’opposition, pour se faire proclamer vainqueur dès le premier tour.
Tout le monde sait qu’aucun candidat ne peut l’emporter dès le premier tour ; mais Alassane et Konan Bédié ont arrêté le scénario que tous les Ivoiriens savent : se faire proclamer vainqueurs au soir du 25 octobre afin d’éviter l’épreuve (de laquelle ils sortiront forcément perdant) du second tour. Dommage ! La Côte d’Ivoire aurait pu, à défaut d’avoir eu une consultation électorale transparente et crédible, se délecter d’un face à face mémorable entre ces deux géants de la Bceao, produits, tous les deux, du Gouverneur Abdoulaye Fadiga.
Question essentielle toutefois : pourquoi, sachant tout cela, sommes-nous allés à cette consultation au résultat (presque) connu à l’avance ?
Participer, malgré tout
Trois arguments fondent la démarche de Charles Konan Banny, démarche que je soutiens, à titre personnel : éviter la politique, improductive, de la chaise vide ; elle n’a jamais été payante. La justesse de cette option se fait voir chaque jour qui nous rapproche du scrutin : candidat officiel, Charles Konan Banny a ainsi l’occasion de (re) prendre langue avec le peuple, ce peuple, son peuple, de s’adresser à ces compatriotes, les Ivoiriens. C’est un fils du pays ; en que tel, il a des liens, qui relèvent de l’ombilical, avec ce peuple. Récemment, en direct de la Rti, on a pu voir et apprécier la densité de son discours politique, son niveau d’instruction et de savoir, la qualité aussi de son projet de société. Ici, point de ces chiffres (ces milliards à distribuer aux régions) qui font le fonds de commerce d’Alassane Ouattara, incapable, lui, de nous proposer un projet de société ! Rien qu’un programme de gouvernement ! Trop facile, ça !
Charles Konan Banny a choisi de maintenir sa candidature pour ne pas tomber dans le jeu de l’adversaire : le vœu secret de la paire Ouattara-Bédié est, en effet, de l’amener à se désister. C’est pourquoi ils ont multiplié les obstacles à la transparence du scrutin. L’ambassadeur Essy Amara, de guerre las, moins tolérant que l’ex-gouverneur de la Bceao, s’est désisté. Candidat déclaré, Banny n’a pas de représentant au sein de la Céi, la liste électorale, truffée de doublons, est loin d’être fiable. Les preuves de fraude sont brandies chaque jour. Le récent scandale sur les doublons est suffisamment illustratif de la détermination d’Alassane et Bédié à tricher. Il y a donc suffisamment de raisons pour ne pas aller à ce scrutin. Mais, en politique, il faut éviter de poser l’acte que l’adversaire attend de vous, en l’occurrence ici, le désistement.
Par son parcours administratif et social peu ordinaire, sa carrure académique et sa surface d’audience nationale et internationale, sans oublier ses expériences en matière de gestion des hommes, et son CV politique, Charles Konan Banny est, à l’évidence, le seul adversaire ‘‘respectable’’ de Ouattara à ce scrutin pipé ; il est surtout le spectre qui hante la quiétude de Ouattara, Bédié et les cadres-zombies du Pdci-Rda ; d’où l’embarras de sa posture : aller à ce scrutin et courir le risque, par cette participation valorisante, de légitimer l’élection frauduleuse de Ouattara, ou s’abstenir d’y aller et, dans ce cas, laisser la paire Bédié-Ouattara frauder gaiment comme des lutins en foire et se faire reconduire tranquillement ?! Voilà la cruelle alternative !
Nous avons tranché, nous de la cellule de réflexion autour de Charles Konan Banny: il faut y aller. Le faire jusqu’au bout, même si l’on sait d’avance le résultat. C’est d’un combat à moyen ou long terme qu’il s’agit. Même si Banny ‘‘tombe’’, il aura essayé ; d’autres ivoiriens et d’autres structures de lutte souverainiste reprendront le flambeau de cette lutte qu’il a courageusement engagée, pour la Côte d’Ivoire. Un jour, nous sourira la victoire. Parce que notre cause est juste. Et les justes n’abandonnent jamais l’idéal.
Enfin, avec Charles Konan Banny et KKB à l’avant-garde du combat, nous avons décidé d’aller jusqu’au bout pour offrir à ce pays, une chance à la paix et au respect des Nations : il n’y a rien de pire pour des citoyens d’un pays que de se résigner à vivre sous un régime de la terreur, un régime violent et injuste, une gouvernance de l’exaltation ethnique, un gouvernement corrompu. Nous sommes une autre espèce de ‘‘Charlie’’, nous autres dignes fils du Centre baoulé ; et nous serons toujours debout devant la terreur malsaine et inacceptable, comme l’a fait la France unie face à la mort qui a frappé Charlie hebdo. Nous sommes et serons avec notre Charlie à nous ; ce Charlie est le produit de notre histoire, celle des Ivoiriens amoureux de la paix et de la non- violence. Oui, avec lui, nous irons au front, nous irons jusqu’au sacrifice de nos postes administratifs et de nos situations sociales respectives ; nous assumerons nos choix, jusqu’à l’exil, parce que nous sommes des descendants d’Ablah Pokou et des héritiers de Félix Houphouët-Boigny. Jamais nous ne céderons à la force, à l’injustice et à l’arbitraire !
Dans tous les cas, nous retiendrons de ce scrutin, deux choses essentielles ; la première : Alassane se fera sans doute reconduire, en violentant les résultats. Ce sera un scrutin au résultat non crédible. Encore une imposture. Une fois de plus, Alassane sera en manque de légitimité car il n’est pas le choix du cœur des Ivoiriens. Deuxième fait à retenir : Henri Konan Bédié aura accompli en grande partie sa vengeance. Des éclairages sur cette question, dans notre prochaine communication : « L’Appel de Daoukro ou la triple vengeance de Konan Bédié ».
tiburce_koffi@yahoo.fr
Paris, octobre 2015.
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