Par Connectionivoirienne.net
Concert sobre devant environ 500 personnes à l’église presbytérienne du quartier Osu à Accra, ce vendredi 16 octobre 2015. Un concert offert gracieusement par Stéphane Kipré, président de l’Ung à la communauté des exilés et réfugiés ivoiriens au pays de Kwame N’krumah. Un concert riche en messages politiques avec une brochette d’artistes parmi lesquels « le King Gadji Céli », ex-Pca du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) aujourd’hui en exil en France. Saint Jo, comme l’appellent ses fans a effectué le voyage d’Accra tout comme Abou des Galiets, Maga Dindin et l’orchestre ivoirien Connexion parti d’Abidjan. Monté sur le podium peu après l’un des doyens du zouglou Maga Dindin, Gadji Céli a enchainé des morceaux bien connus de son répertoire en commençant par ‘’zou’’ (la honte, en langue bété). Viennent ensuite ‘’Sénégal 92’’, ‘’Ne touchez plus à mon pays’’, ‘’Amoudjou’’ et bien d’autres.
Ces chansons seront entrecoupées de messages. Gadji Céli en profite pour faire une mise au point sur sa conviction politique. L’artiste dira que son choix pour Gbagbo reste intact et il avait illico presto démenti un prétendu soutien à Affi N’guessan sur sa page facebook suite à des rumeurs. ‘’Gbagbo est mon choix et j’assume’’, lance-t-il invitant le public à faire la promotion du slogan ‘’j’assume’’. Sur sa lancée Gadji affirme : ‘’Les blancs m’ont dit de ne pas venir dans mon propre pays. C’est que ce qui se passe là-bas n’est pas bon’’, allusion faite à l’asile politique, à lui accordé par l’Etat français. ‘’Le combat que je mène aujourd’hui me plait et je suis fier de mener ce combat (la libération de Gbagbo, ndlr)’’, lâche-t-il encore. En intervenant dans une autre phase du concert pour dire au revoir à ses fans, Gadji termine par cet appel aux jeunes en lutte pour la libération de Gbagbo : ‘’Gardons le cap, il y a du temps et vous aurez le temps de faire votre temps. Ne soyez pas pressésOn vous voit et on vous suit. Vous avez un combat. Ne vous dispersez pas’’. Des mots qui ont mis du baume au cœur de ceux qui ont fait le déplacement. Y compris Marie Laurence Kipré la fille de Laurent Gbagbo très inspirée ce soir-là, démontrant qu’elle est la fille du père aussi bien dans les gestes de générosité que dans la danse. Le ministre Guiriéoulou Emile, l’ex-Dg des douanes Alphonse Mangli, Demba Traoré ex-Dg du Vitib, le journaliste-animateur radio Pol Dokoui, Damana Pickas, Idriss Ouattara, Youssouf Fofana tous de la Copie (organisation regroupant des exilés pro-Gbagbo) et ‘’le colonel’’ Zagbayou, (ex-chef d’un groupe d’autodéfense ayant combattu durant la crise postélectorale à Yopougon) étaient de la soirée qui a pris fin aux premières heures du samedi 17 octobre 2015.
Une correspondance particulière d’Olivier Gazoa à Accra
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