Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, a jugé dimanche son « bilan [économique] largement positif et inattaquable » après quatre ans et demi de mandat, lors d’un meeting à Attécoubé (Nord-ouest d’Abidjan), le première dans le District d’Abidjan, dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2015.
« Je viens vous demander à nouveau de me donner cinq ans pour transformer la Côte d’Ivoire » et « terminer le travail déjà commencé », a dit M. Ouattara, au cours de ce meeting, après une caravane dans les communes d’Adjamé (nord Abidjan) et de Yopougon.
Le bilan politique [démocratique] de M. Ouattara est jugué catastrophique par de nombreux opposants et obervateurs [ONG des droits de l’homme, diplomates, journalistes]. Ce bilan se traduit en effet par plusieurs vagues d’arrestations d’opposants politiques [des centaines], un «climat de terreur », des milliers d’exilés, ou encore les gels des avoirs des opposants. [Lire le dernier communiqué d’Amnesty ici]
La Côte d’Ivoire « est parmi les dix premières économies du monde en matière de croissance, et nous allons faire en sorte que (tous les Ivoiriens) profitent de cette croissance », a-t-il assuré.
M. Ouattara, qui a invité les populations à aller retirer leurs cartes d’électeurs, a souhaité que celles-ci lui accordent leurs suffrages afin que « la victoire soit éclatante et écrasante », devant plus de 4.000 personnes.
« Allez voter massivement le 25 octobre », a lancé le président Ouattara, qui a estimé la veille, au cours d’un rassemblement à Bocanda (250 Km au nord d’Abidjan), que « c’est le taux de participation qui fera la différence ».
Selon M. Ouattara, 30% des électeurs se trouvent dans le District d’Abidjan soit près du tiers des 6,3 millions d’inscrits. Par conséquent, celui qui « gagne » dans la capitale économique ivoirienne a « gagné la bataille ».
La campagne électorale s’est ouverte vendredi et devrait s’achever le 23 octobre, deux jours avant l’élection qui mettra officiellement aux prises dix candidats retenus par le Conseil constitutionnel.
Deux candidats ont mis un terme à leur course à la présidentielle du 25 octobre, notamment l’ex-diplomate Amara Essy qui exige une élection « équitable », alors que l’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly s’est retiré pour dénoncer un scrutin « truqué ».
PAL
Connectionivoirienne.net/Alerte info
Les commentaires sont fermés.