Par Connectionivoirienne.net
En marge de l’Assemblée Générale de la COEECI (Coordination des Élèves et Étudiants de Côte d’Ivoire) qui a eu lieu ce jour sur le campus de Cocody, son secrétaire général, Ozoukou Aristide a animé une conférence de presse. Il a fait d’une part le bilan de l’association dont il tient les rênes avant de dégager d’autre part la position qui est la sienne sur la tenue des élections présidentielles. Pour lui, l’école ivoirienne est un grand corps malade, oublié. C’est dans un tel contexte, doublé des élections en perspective que poursuit-il, « nous apprenons par la voix de certaines associations sœurs qui ont invité le Président de la République à se rendre à l’université Félix Houphouët-Boigny pour lui témoigner leur gratitude ». Si le Garçon Tout Terrain-le sobriquet qu’on lui donne- ne voit pas de mal à ce que le numéro un ivoirien se rende dans le temple du savoir, il estime que le contexte ne s’y prête pas. « Le chef de l’Etat a fait le tour du pays sans un calendrier pour les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire », s’est-il indigné.
Toutefois, la COEECI entend manifester « sa frustration » au chef de l’Etat, une fois sur le campus. « La COEECI trouve là, une belle occasion de brandir ses revendications devant le président-candidat par des manifestations si celui-ci devrait se rendre sur le campus de Cocody car l’émergence passe forcément par l’école », a-t-il prévenu. Après avoir dépeint un tableau peu reluisant de l’école ivoirienne, il a mis à nu les revendications qui sont les siennes. « Le ministre Gnamien Konan n’a jamais voulu de discussion. Au contraire, il livre une guerre sournoise et sans merci aux associations d’étudiants à caractère revendicative. (… ) le processus de réconciliation a été engagé à l’exclusion des étudiants, aucun étudiant n’a jamais été indemnisé ni pris en compte, les inscriptions ont connu une hausse spectaculaire au lendemain de la crise, les étudiants sont sans nouvelles de leurs résidences universitaires, le coût de la seule cité ouverte sur les 15 que compte la ville d’Abidjan est passé du simple au double voire au triple, la chambre double est passée de 3000f à 6000f et les individuelles de 6000f à 10000f, l’étudiant qui reprend une unité d’enseignement doit s’acquitter en plus de son inscription, la moitié de celle-ci, pis, la bourse et le secours financier qui ont fait la joie de nos autorités à leur époque ne sont plus que de vieux souvenirs au regard de leur rareté, en outre, la cacophonie du système LMD bat son plein car ce système est en inadéquation avec les réalités de nos universités, l’université est transformée en une caserne, dans le secondaire, le COGES (Comité de Gestion des Établissements Scolaires) se sucre sur le dos des pauvres parents devant l’indifférence totale de la ministre Kandia Camara, environ 3500 candidats au BEPC ainsi que près de 5500 candidats au BAC session 2015 n’ont pu prendre part aux examens par la seule volonté de la ministre car ayant refusé toute session de remplacement… », tout un chapelet de revendications égrenées sous l’œil approbateur de ses camarades étudiants. Quant aux élections, la COEECI appelle de tous ses vœux qu’elles soient paisibles et sans heurts.
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