Par Noé Michalon
Le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a souligné lundi l’importance pour les journalistes de prendre « conscience des enjeux de leur responsabilité » dans la société, en ouverture d’un colloque international organisé par le Ministère de la Communication, à Abidjan.
« Que vaut la liberté de la presse si chère à tous et à toutes si les professionnels eux-mêmes ne prennent pas conscience des enjeux de leur responsabilité sociétale ? », s’est interrogé M. Soro devant plus de 250 personnes réunies à l’Hôtel Ivoire de Cocody (est abidjanais) pour ce colloque de deux jours sur la liberté de la presse en Afrique.
« Cela doit passer par une formation appropriée et adéquate », a expliqué l’ancien Premier ministre et ex-ministre de la Communication, qui a qualifié de « louable » le fait « d’avoir pris une telle initiative à la veille d’une échéance électorale aussi importante », en allusion à l’élection présidentielle du 25 octobre.
De son côté, la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, a estimé qu’en 2010, « sans être le pyromane qui a incendié tout le pays, la presse a cependant alimenté les foyers de tensions, tout le long de la crise post-électorale ».
« L’objectif d’émergence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020 ne pourrait être atteint sans journalisme responsable », a-t-elle ajouté.
Ce colloque international se déroule les 5 et 6 octobre sur le sujet « Liberté de la presse en Afrique, mythe ou réalité ? » et comporte des témoignages et échanges entre des journalistes issus de divers pays du continent.
La Côte d’Ivoire se classait début 2015 en 86e position mondiale pour la liberté de la presse selon le classement de l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF), en progression de 15 places par rapport à l’année précédente.
NMI
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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