Par Edwige Fiendé
La justice ivoirienne a condamné vendredi David Samba, membre du directoire de la Coalition nationale pour le changement (CNC), principale plateforme de l’opposition en Côte d’Ivoire, à « six mois de prison ferme pour troubles à l’ordre public » lors des marches éclatées mi-septembre à Abidjan et l’intérieur du pays, selon son entourage.
M. Samba est également accusé de « destruction de biens privés, attroupement non armé » pendant ces manifestations et « discrédit sur décision de justice » en rapport avec la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature de l’actuel chef de l’état Alassane Ouattara, a indiqué à ALERTE INFO, un responsable de cette coalition.
A l’appel de la jeunesse de la CNC, des personnes avaient manifesté brièvement les 10 et 11 septembre, au lendemain de la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle d’octobre « pour protester contre le refus » de M. Ouattara de dialoguer avec cette plateforme qui contexte l’éligibilité de l’actuel chef de l’état et exige « des conditions d’une élection transparente ».
Ces manifestations se sont soldées par une vingtaine d’arrestations dont David Samba interpellé le 12 septembre à son domicile à Yopougon (Ouest d’Abidjan), deux personnes tuées et 52 autres blessées, selon un bilan des organisateurs.
Deux bus de la Société des transports abidjanais (Sotra, publique) ont été « cassés » et trois autres « brûlés » par des manifestants.
L’avocat de M. Samba devrait faire appel à cette décision, a ajouté la même source.
EFI
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