Après avoir réussi à mettre la main sur le général Gilbert Diendéré, auteur du coup d’Etat avorté du 17 septembre, jeudi dans l’après-midi, les autorités burkinabè ont rassuré que lui et ses complices bénéficieraient d’un « procès équitable ».
« Conformément au Pacte national pour le renouveau de la justice, toutes les personnes interpelées et inculpées, dans le cadre de cette enquête, bénéficieront d’un procès équitable », a rassuré le gouvernement burkinabè, dans un communiqué publié jeudi dans la soirée.
Le texte précise que les procédures judiciaires ont déjà été enclenchées et que des enquêtes, des auditions, et des perquisitions sont en cours.
Le général de brigade Gilbert Diendéré, auteur du putsch manqué, le 17 septembre dernier, contre le gouvernement de transition et qui avait trouvé refuge dans l’ambassade du Vatican, peu après l’assaut lancé contre son fief, a été remis aux autorités afin qu’il réponde de ses actes devant la justice.
Cet ancien bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré, renversé par la rue en fin octobre 2014, avait promis à maintes reprises qu’il se mettrait à la disposition de la justice du Burkina Faso, où les violences liées au coup d’Etat ont fait une dizaine de morts et plus de 200 blessés.
Peu avant son arrestation, c’est le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, chargé de Communication des ex-putschistes, qui a été interpelé par la gendarmerie nationale tandis que le 29 septembre dernier, le général de Gendarmerie et ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré, Djibril Bassolé accusé d’être de connivence avec les putschistes, avait subi le même sort.
Le Premier ministre du gouvernement de la transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, avait prévenu à l’issue du premier conseil des ministres post-coup d’Etat, le 25 septembre, que les auteurs du putsch seront traduits immédiatement devant la justice.
Le 26 septembre, rappelle-t-on, le procureur général a ordonné le gel des avoirs de 18 personnalités physiques et morales soupçonnées d’être impliquées dans ce coup d’Etat manqué.
Parmi ces personnalités figurent en tête le général Gilbert Diendéré, bras droit de l’ancien président, Blaise Compaoré, ainsi que son épouse.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-majorité) et son président, Wen-vennem Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo sont également frappés par la mesure.
L’officier de l’armée, Sidi Paré, dont le gouvernement a mis fin aux fonctions de ministre délégué, chargé de la sécurité, vendredi dernier, a aussi vu ses avoirs gelés.
Xinhua/AIP
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