Ces challengers qui rêvent de battre Ouattara en octobre prochain
Source: Guillaumesoro.ci
Pour l’heure, au décompte brut, ils sont 32. Mais dans deux semaines environ, ils ne seront certainement pas plus d’une douzaine à être retenus par le Conseil Constitutionnel. Candidats déclarés à l’élection présidentielle du 25 octobre, ils rêvent de battre le Président-Candidat Alassane OUATTARA. Au nombre de ces sérieux challengers, l’on peut compter les anciens Premiers ministres Pascal Affi N’GUESSAN et Charles Konan BANNY.
Si le second cité se cherche encore entre son parti d’origine, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et la coalition qu’il a intégré en mai 2015 et dont il est le Président, le leader du Front Populaire Ivoirien paraît plus déterminé sur le terrain. C’est tambour battant qu’il mène déjà sa précampagne. Mais les observateurs sont unanimes à reconnaître qu’il ne pourra pas grand-chose face au Président sortant Alassane OUATTARA.
Le parti qu’il dirige depuis 2001, est aujourd’hui divisé en deux blocs et ses rivaux qui l’accusent d’avoir tourné la page de Laurent GBAGBO pour jouer sa propre carte, appellent leurs partisans à boycotter l’élection. Si leur mot d’ordre est entendu, c’est surtout à Affi N’GUESSAN que cela créera du tort. C’est pourquoi, à son tour, un de ses partisans a lancé, en début de semaine que les ‘‘frondeurs’’, terme désignant les rivaux de Pascal Affi N’GUESSAN, sont en réalité ceux qui font le lit de la victoire de l’actuel locataire du Palais présidentiel.
Les trois autres challengers qui paraissent sérieux, sont Mamadou KOULIBALY, ancien Président de l’Assemblée nationale et ESSY Amara, ex-ministre des Affaires étrangères et Kouadio Konan Bertin alias KKB, député de Port-Bouët. Dauphin constitutionnel sous le régime de la Refondation, l’ex-député de Koumassi a du mal à drainer du monde. Battu aux législatives à Koumassi, en décembre 2011, après avoir été poussé à la démission de la présidence du FPI, le président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER) devra réaliser un vrai exploit pour faire un bon score, a fortiori, pour menacer le Président Alassane Ouattara.
L’entreprise paraît plus compliquée, pour ESSY Amara. Sans appareil politique, sans base, comment pourrait-il faire mieux que ses compagnons de la Coalition Nationale pour le Changement, citée plus haut ? On pourrait se poser la même question concernant l’ancien Président des jeunes du PDCI, après le revers qu’il a subi, en 2013 en affrontant Henri Konan BEDIE, le chef de son parti, lors du congrès du parti septuagénaire. Elu député de Port-Bouet grâce au RHDP, que peut-il aujourd’hui face à cette grosse artillerie ? Toutes ces questions restent posées.
A 59 jours du scrutin présidentiel d’octobre 2015, on peut dire sans risque de se tromper que le véritable adversaire du Président Alassane OUATTARA est le taux de participation. Mais en attendant l’annonce par le Conseil Constitutionnel des candidats retenus pour la compétition du 25 octobre 2015 et sachant qu’« une élection n’est jamais gagnée d’avance » comme le disait Guillaume SORO à Kong le 30 décembre 2014 lors de l’investiture du Secrétaire Départemental RDR de cette localité, le RHDP, la Coalition au pouvoir affûte ses armes pour une victoire éclatante au premier tour de leur candidat unique Alassane OUATTARA. Après l’investiture de la Direction Nationale de Campagne du Président-Candidat Alassane OUATTARA, le 9 août dernier à la patinoire de Sofitel l’Hôtel Ivoire d’Abidjan, l’on assiste à l’installation des différentes directions locales, départementales et régionales sur l’ensemble du territoire national.
Hussein KOUAME
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