Par Bécan Tiékpa Alice-Rosine
En déclenchant l’alerte (dans une adresse personnelle à son intention le 12 avril 2015) sur la partialité de cette diplomate dans mes précédents articles, d’aucuns m’ont prise pour une diseuse de petites histoires. Mais aujourd’hui, cela n’est un secret pour personne en Côte d’Ivoire, madame Aïchatou Mindaoudou Souleymane, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU, est tellement empêtrée dans les affaires licencieuses du régime ivoirien qu’elle n’accorde point la moindre attention à sa mission de bons offices.
Comment peut-elle afficher sa neutralité dans la rigueur lorsqu’elle ne reçoit ses instructions que du président Alassane Dramane Ouattara ? Par quoi se dédoine-t-elle de ses affectivités, si fortement introduites, dans le pré carré de la présidence ivoirienne pour convaincre, lorsqu’elle affirme que le climat socio politique est, à ce point, serein qu’aucune escarmouche ne peut contrarier l’élection présidentielle de 2015 ? Comment peut-elle justifier son honnêteté dans la conduite de sa mission onusienne lorsqu’elle se tait sur l’insécurité généralisée, du fait du pouvoir, dans le pays aux seules fins de faire peur aux populations et de les empêcher d’exprimer leur volonté que le droit soit dit sur l’inéligibilité du président sortant ? D’où vient-il qu’elle puisse clamer son innocence dans le refus du pouvoir de tout dialogue avec l’opposition relativement aux questions touchant à la constitution, à la liberté de presse, à la division des populations et à la vandalisation des partis politiques, à la violation des Droits de l’homme et des libertés individuelles ? Que dit-elle de sa partialité, lorsqu’à deux mois de la présidentielle, le pouvoir suspend de parution, des quotidiens de presse de l’opposition, pour une durée d’un mois ?
Alors que madame Aïchatou Mindaoudou sait que, par cet acte, le pouvoir viole la loi sur la dépénalisation de la presse. Au surplus, le pouvoir veut tuer ces entreprises de presse et mettre leurs employés et leurs familles dans une misère plus aggravante. Comment madame Aïchatou Mindaoudou remplit-elle ses bons offices pour que la classe politique ivoirienne en arrive à une situation aussi volatile à quelques semaines seulement de l’élection présidentielle ? Madame Aïchatou Mindaoudou sait-elle que des citoyens ivoiriens, du fait de leur opposition à la mauvaise gouvernance du président Alassane Ouattara, sont en simple garde à vue depuis 4 mois, 6 mois, 2 voire 4 ans, sans jugement et sans inculpation… ? Madame Aïchatou Mindaoudou, au mépris de toutes les règles de bons offices qui l’obligent dans sa mission en Côte d’Ivoire, a choisi l’insubordination à l’ONU et à son Secrétaire Général. Elle a choisi le camp du miel licencieux du palais d’Abidjan. Elle s’est empêtre les pieds dans les ronces nauséeux de ‘’ l’alassanocratie’’ aux effets divisionnistes et claniques.
Cette Dame a failli, elle ne mérite plus d’être en Côte d’Ivoire pour le compte de l’ONU.
Pour la femme que je suis, mon cœur est ébouillanté de voir une sœur se compromettre si légèrement avec un pouvoir dictateur et sanguinaire qui prépare une élection des plus sauvages dans la barbarie et le bain de sang pour le maintien de Ouattara au pouvoir. Madame Aïchatou Mindaoudou est consciente que le président Ouattara sait qu’il est inéligible mais qu’il donne dans la provocation. Pourquoi reste-t-elle si indifférente ?
Bécan Tiékpa Alice-Rosine
Les commentaires sont fermés.