Côte d’Ivoire: « Je serai candidat à la présidentielle de 2020 », réaffirme Gnamien Konan (INTERVIEW)

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Par Serge Alain KOFFI

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur, Gnamien Konan, président de Union Pour la Côte d’Ivoire (UPCI, mouvance présidentielle), dit ne pas être déçu de n’avoir pas été choisi comme Directeur national de campagne du chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre et réaffirme qu’il sera candidat au scrutin en 2020, dans une interview à ALERTE INFO.

Vous aviez fait en 2014 la demande d’être le directeur national de campagne (DNC) du président Alassane Ouattara pour la présidentielle d’octobre. Vous avez été finalement désigné comme l’un des porte-paroles politique de la Direction nationale de campagne. Etes-vous déçu ?

Pas du tout. D’abord, c’est le candidat qui choisit son directeur national de campagne. Il a plu au président candidat de me confier son porte-parolat. Je pense que je n’ai pas à être déçu. J’ai à souhaiter bonne chance au candidat et faire de mon mieux pour le représenter en tant que porte-parole.

N’est-ce pas un désaveu pour vous ?

Personne ne peut interpréter cela comme un désaveu. Ni moi ni personne. Je veux être directeur national de campagne d’une personne. Et cette personne dit non, je te préfère comme porte-parole, ce n’est pas un désaveu. Il aurait pu réserver aucune suite à ma demande. N’oubliez pas aussi que je suis toujours son ministre. Donc, je n’ai pas à être déçu.

Vous affirmiez en novembre 2014 qu’il n’est pas question pour vous de vous inclinez devant un candidat issu du RHDP à la présidentielle de 2020. Vous annonciez votre candidature à ce scrutin, ajoutant que l’alternance annoncée entre le Rassemblement des républicains (RDR) et Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ne vous concerne pas. Maintenez-vous cette position ?

2020 c’est près mais c’est loin, pour l’instant ce que je peux dire si j’ai la même forme physique, psychologique, intellectuelle, je serai candidat en 2020. C’est ce que mon parti a décidé.

A votre prise de fonction, vous aviez annoncé des réformes notamment celle concernant l’enseignement à distance. Où en être-vous avec cette réforme ?

L’enseignement à distance va bien parce que la plateforme existe. Nous sommes en train d’augmenter le nombre de ressources que nous allons mettre à la disposition de nos étudiants. Il y a un certain nombre mais je ne trouve pas cela encore suffisant. Notre université virtuelle aura la particularité d’être le miroir c’est-à-dire la copie conforme de ce qui se fait. C’est inédit et ça avance très bien. Ce n’est pas une affaire d’années mais une affaire de semaines. D’ici quelques semaines nous allons procéder au lancement de cette université virtuelle.

Peut-on avoir une date même approximative ?

Je pense qu’au mois de septembre c’est-à-dire mi-septembre au plus tard nous allons faire le lancement de cette université.

La Coordination des enseignants chercheurs du supérieur (CNEC) multiplie les grèves pour exiger entre autres le paiement des heures complémentaires. Qu’est-ce qui coince à ce niveau ?

Le seul problème qu’il y a entre la CNEC et le gouvernement aujourd’hui, c’est le paiement des heures complémentaires mais nous sommes en train de chercher la solution. Je connais le montant de ce qu’on doit au titre des heures complémentaires. Mais nous sommes en train de vérifier si ça été budgétisé ou si les moyens sont disponibles et nous allons leur proposer un échéancier mais dans les heures qui viennent.

Des résidences universitaires viennent d’être libérées par des ex-combattants qui les occupaient, quand seront-elles réhabilitées et livrées aux étudiants ?

D’abord, il faut savoir qu’on n’a pas entièrement terminé la réhabilitation de certaines grandes résidences universitaires dont la Cité rouge, Mermoz, la Riviera. Il faut finir avec ces résidences avant d’entreprendre la réhabilitation des autres qui viennent d’être libérées. A la rentrée en octobre, on pourra livrer la Cité rouge, Mermoz et la Riviera.

Votre prédécesseur le ministre Cissé Bacongo avait en 2013 promis que chaque étudiant recevrait dans un an c’est-à-dire en 2014, une tablette. L’administration étant une continuité qu’est devenue cette promesse ?

Dans le cadre de l’université virtuelle, c’est un ordinateur subventionné à la moitié de son prix pour 100.000 étudiants des universités et grandes écoles publiques. Nous sommes aujourd’hui en train de rechercher la meilleure offre. Nous sommes déjà à un ordinateur d’une capacité de 500 giga de disque dur et de 4 giga de mémoire pour autour de 200 dollars c’est-à-dire à 100.000 FCFA, livré au port d’Abidjan. Donc on peut avec certitude dire que les étudiants pour cet ordinateur de grande capacité auront à payer au plus 50.000 FCFA. Les étudiants pour être éligibles devront payer d’abord les 100.000 F en plus de 5.000 F de frais de traitements de dossiers. Ce sont les 100.000 premiers étudiants qui seront servis

SKO

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