Par Serge Alain Koffi
Le président officiel mais contesté du Parti ivoirien des travailleurs (PIT, Opposition), Daniel Aka Ahizi, a accusé jeudi le pouvoir d’Abidjan d’être l’instigateur des dissensions qui secouent sa formation politique.
“La tutelle des organisations politiques prend fait et cause chaque fois pour des hors la loi au mépris des règles qui régissent les organisations qu’elle est censée encadrer’’, a déclaré M. Aka Ahizi, lors d’un point de presse à Cocody (quartier chic à l’est d’Abidjan).
Le PIT traverse depuis quelques mois une crise de leadership. Le président officiel Daniel Aka Ahizi est contesté par un groupe de militants conduits par un autre cadre de cette formation, le Professeur Seka Seka, qu’il avait déjà battu en 2013 lors de l’élection à la présidence du parti.
La frange Seka Seka a organisé début août “un congrès extraordinaire’’ à l’issue duquel elle a annoncé “la destitution’’ de Daniel Aka Ahizi et son remplacement par son chef de file.
Mercredi, des échauffourées ont opposé des militants des deux camps pour le contrôle du siège du parti à Adjamé (au nord d’Abidjan).
Face à la presse, M. Aka Ahizi a indiqué que M. Seka Seka “ne disposait pas’’ depuis 2013 de carte de membre du parti dont il est “exclu’’ à la suite d’une sanction disciplinaire.
“Des lors, ces personnes ne peuvent en aucun cas se prévaloir de la qualité de membre de PIT à l’effet de mener une quelconque activité au nom du Parti’’, a-t-il insisté, rappelant qu e “la décision d’exclusion’’ de M. Seka Seka avait été notifié au ministère de l’Intérieur en mai 2015.
En outre, il a accusé les “forces de police nationale’’ et “des loubards’’ d’avoir “encadré’’ mercredi les partisans de son adversaire “pour forcer en toute illégalité sans aucune décision de justice’’ l’accès au siège du parti.
SKO
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