Déclaration de GRAPA-PDCI sur la décision de boycott
Du scrutin électoral par la direction du FPI
Groupe de Réflexion et d’Appui au Programme d’Actions du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (GRAPA-PDCI) qui milite pour la candidature du Premier ministre Charles Konan BANNY a analysé avec la plus grande attention le communiqué du FPI datant du 10 août 2015. Cette déclaration a eu pour objet le boycott du scrutin présidentiel à venir. GRAPA-PDCI tient à rendre publiques à ce propos les observations suivantes :
1. DE LA RESPONSABILITE HISTORIQUE DU PDCI-RDA ET DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) DANS L’AVENEMENT DU CAS ALASSANE DRAMANE OUATTARA
GRAPA-PDCI note que c’est bien les deux plus grandes forces politiques ivoiriennes, le PDCI-RDA et le FPI qui ont transformé un modeste fonctionnaire de la finance internationale, en l’ogre politique adepte de méthodes anti-démocratiques, qui fait vivre sa pire période au peuple de Côte d’Ivoire. En effet, dans la confrontation politique qui les oppose depuis toujours, ils ont contracté, selon les intérêts du moment, des alliances avec l’homme, et défendu dans ce cadre ce qu’ils savent pertinemment être la plus grande imposture politique de toute l’Afrique contemporaine. Leur responsabilité dans ce qui arrive à la nation est donc majeure et partagée, ils doivent en tenir compte dans leur appréciation des évènements qui résultent de la forfaiture dont ils ont plus que largement contribué à installer. Ce sont en effet, ces comportements politiques lunatiques qui ont rendu sourdes l’opinion internationale et une partie conséquente de l’opinion nationale, aux démonstrations du Président BEDIE dans la décennie 90 et aux plaintes et complaintes du Président GBAGBO dans la décennie suivante. Comment écouter des personnalités qui disent une chose sur OUATTARA aujourd’hui et son strict contraire le lendemain ?
HOUPHOUET-BOIGNY, attribuant par humilité le propos à Léon Blum, disait : « l’homme politique n’a qu’un choix, se redire ou se dédire ! ». Chaque choix, on le sait, comporte des conséquences. Quand on se dédit continuellement, on perd en crédibilité et de moins en moins de gens accordent de la valeur à nos propos.
GRAPA-PDCI a observé le lourd tribut payé par les ivoiriens dans la crise post-électorale ainsi que le courage exemplaire de la majorité des cadres du FPI face à l’adversité. Ils ont résisté aux intimidations et à l’achat de conscience pour la plupart, c’est un acquis moral important pour l’ensemble de la société ivoirienne. L’adhésion de ce parti (FPI) à la plate-forme dénommée Coalition Nationale pour le Changement (CNC) est la preuve de sa volonté, en ce qui le concerne, de se défaire des erreurs du passé. Il rejoint en cela certains hauts cadres du PDCI-RDA, dont le Premier Ministre Charles Konan BANNY. A ce propos, il est hautement regrettable que la direction du PDCI-RDA en soit encore à ses petits calculs politiciens, en faisant le choix d’hypothéquer la liberté du peuple ivoirien au nom d’une illusoire alternance en 2020. En quoi, le PDCI-RDA a-t-il besoin d’Alassane OUATTARA pour remporter une élection présidentielle en Côte d’ Ivoire, en 2015 comme en 2020 ?
2. DES EXIGENCES ENTRE ALLIES
GRAPA-PDCI note que le FPI est membre de la CNC, présidée par le Premier Ministre Charles Konan BANNY. L’existence même de cette coalition repose sur le constat que le problème de la Côte d’Ivoire se nomme Alassane Dramane OUATTARA (ADO) et qu’il faut Le faire partir du pouvoir par la voie constitutionnelle, c’est-à-dire par les élections. De ce fait aucun membre de la coalition ne devrait donner une position aussi tranchée sur cette question précise, de façon unilatérale. Le faire, revient à affaiblir la CNC et donc à diviser et fragiliser l’opposition face à OUATTARA. Ce qui serait lui faire un cadeau sur un plateau d’or.
3. DE L’ANALYSE DE FOND DU COMMUNIQUE
GRAPA-PDCI note la pertinence des obstacles à l’expression démocratique relevés, dressés par le camp OUATTARA. Toutefois il estime que la méthode de combat décrétée par le FPI ici peut être assimilée à un refus de combattre. Laisser le champ libre à OUATTARA ne le gênera pas le moindre du monde. Bien au contraire. Nous savons tous que la politique de la chaise vide n’a jamais été efficace.
A la vérité, le peuple de Côte d’Ivoire est fatigué de OUATTARA. Nous pensons, que même dans les conditions actuelles où OUATTARA s’approprie de façon illégale toutes les garanties pour gagner, il lui est parfaitement possible de perdre. Il ne faudrait pas se laisser abuser par la propagande mensongère, l’homme est effectivement impopulaire auprès des masses.
Le Candidat Charles Konan BANNY, dispose à lui seul de plus de la moitié de l’électorat du PDCI-RDA actuellement. Le FPI via la CNC avec Charles Konan BANNY comme candidat de la coalition contribuera définitivement à battre OUATTARA dans les urnes au premier tour ! Si nous sommes donc unis à travers la CNC, derrière Charles Konan BANNY, nous constituerons une force POLITIQUE INDENIABLE qui amènera OUATTARA à étaler à la face du monde son vrai visage, cette fois- ci, il ne pourra pas se dissimuler derrière une politique dite d’exclusion. Cette fois-ci encore, on le regarde, la communauté nationale et internationale entières ont les yeux sur lui, tapons le tam-tam et on verra bien comment il danse ! Ceci dit, Il nous faut absolument taire nos rancœurs d’autrefois, si nous estimons que le changement tant espéré en Côte d’Ivoire pour le bonheur de nos compatriotes est ce qu’il y a de plus important. Le peuple de Côte d’Ivoire n’a jamais été aussi proche de cet objectif.
4. APPEL AU FPI
GRAPA-PDCI n’a pas de doute sur l’attachement du FPI à la République, à la liberté de l’homme ivoirien et à l’avènement d’une véritable démocratie. Ce sont ces idéaux qui sont menacés par Alassane Dramane OUATTARA. L’épilogue de la crise créée par cet homme n’est pas loin : il est en route. C’est pourquoi, GRAPA-PDCI exhorte la direction du FPI à prendre toute la mesure de l’instant historique que le peuple de Côte d’Ivoire vit actuellement, à réévaluer avec diligence son analyse pour reconsidérer sa position. Le peuple de Côte d’Ivoire attend le changement plus que le jour n’attend l’aurore, le peuple de Côte d’Ivoire a besoin de l’apport du FPI pour ce changement.
5. A CHARLES KONAN BANNY, PRESIDENT DE CNC
GRAPA-PDCI demande à son candidat Charles KONAN- BANNY, de faire sans délai acte de candidature par le dépôt de ses dossiers à la Commission Electorale Indépendante (CEI) et d’engager une discussion politique de fond d’une part avec la direction du FPI libre, et d’autre part avec les autres signataires de la CNC afin d’arrêter une stratégie commune car le peuple de Côte d’Ivoire compte énormément sur la CNC dans toute sa composante, ne le décevons pas.
Pour le GRAPA – PDCI
Le Président Exécutif
Tebily Roger Loue
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