«Une direction du parti existe, il y a des sages pour régler les problèmes»
Secrétaire exécutif du Pdci Rda, directeur national adjoint de la Campagne du candidat du Rhdp, Pr Maurice Kakou Guikahué, prendra part à une réunion des membres du comité de campagne de la zone Ouest, jeudi à Soubré. Dans cette interview, il situe le cadre de cette rencontre et calme le jeu entre deux responsables au niveau du Pdci Rda.
Monsieur le secrétaire exécutif, les cadres de l’Ouest se réunissent à Soubré, ce jeudi. Dans quel cadre se situe cette rencontre ?
Depuis le 9 août dernier, l’équipe de Campagne du président Alassane Ouattara a été investie. Les directeurs régionaux, et les directeurs régionaux associés ainsi que les directeurs départementaux ont été connus. Egalement, mission a été donnée aux directeurs régionaux et départementaux d’affiner leur programme et de former les équipes de campagne en allant au niveau sous-préfectoral. Et le délai qui avait été donné, c’est le 20 août 2015. Mais en attendant que ce dossier soit prêt, nous avons souhaité, nous les responsables de la zone, c’est-à-dire les directeurs régionaux, et les directeurs régionaux associés, les directeurs départementaux, nous retrouver à Soubré, comme on l’a toujours fait dans cette zone autour du président Zadi Kessy, même si aujourd’hui, il est malade et qu’il ne pourra pas être parmi nous, mais l’esprit de concertation demeure. Donc, nous allons nous retrouver pour réfléchir comment conduire la campagne. Cette réunion de zone, n’est pas une structure de campagne. Il n’y a pas un responsable de zone qui va battre une campagne de zone. La campagne se déroule au niveau des régions et des départements. Cependant, c’est une concertation avant de se lancer dans la pré campagne et la campagne d’autant plus que nous avons les mêmes préoccupations étant tous issus des zones de forêt. C’est la raison pour laquelle, nous nous retrouvons à Soubré, le jeudi 20 août, pour réfléchir et voir comment conduire la campagne dans notre zone.
N’est-ce pas une réunion pour régler des problèmes entre cadres ?
Non, ce n’est pas pour régler des problèmes. Les directeurs de Campagne ont été nommés et ils sont en train de faire leurs équipes, leurs plans d’action. Donc, c’est pour faire la concertation. Peut-être que cette concertation leur permettra d’affiner leur programme, de réorienter leur programme, car peut-être qu’ils auraient eu d’autres aspects de la situation. Parce que, en se réunissant en zone et en discutant ensemble les difficultés du terrain et en mutualisant les expériences des uns et des autres, on s’ouvre un peu plus et on peut prendre en compte des aspects qu’on aurait oubliés.
Est-ce une technique que vous préconisez pour toutes les zones du pays pour cette campagne du Rhdp ?
Oui, nous, nous l’avons fait depuis avec le président Zadi lors de l’élection de 2010 et de plus en plus, les autres régions travaillent en zone. Vous avez l’exemple des cadres et élus du Grand centre. Nous pensons que ce genre de regroupement est une très bonne chose.
Une polémique est récurrente en ce moment au sein du Pdci Rda. Evariste Méambly, président du Conseil régional du Guémon, s’en prend à certains membres du cabinet du président Henri Konan Bédié, à travers des articles dans la presse. Quelle est votre appréciation sur cette situation ?
C’est regrettable. J’ai parlé avec le président du Conseil régional du Guémon dès que j’ai lu ce communiqué pour lui faire comprendre que cette façon de faire est contraire et aux antipodes de l’éthique du Pdci Rda. Ce que nous avons appris du Pdci, c’est un parti de modération où l’excès, la violence verbale ne sont pas de mise. Quand il y a un problème dans la maison Pdci, il se règle en famille. Que s’est-il passé ? Le président du Conseil régional du Guémon a publié un communiqué dans lequel il disait qu’il a eu une séance de travail au Bourget à Paris avec le président Bédié. Ce que le cabinet du président du parti a démenti en disant que le président n’a pas eu, de séance de travail. A la limite, s’il disait que le président a eu cette séance de travail, mais aller au-delà et s’attaquer aux personnes, à l’entourage du cabinet, ce n’est pas bien. Il jette l’opprobre sur le cabinet du président. Moi, je travaille avec le cabinet et cette jeune femme qu’il attaque, je la connais. Tout le monde dit qu’elle dit trop la vérité, qu’elle est très dynamique, qu’elle est de temps en temps fougueuse.Mais de là à dire qu’elle est malhonnête et puis l’attaquer dans sa vie privée, pour une jeune femme, en tout cas, ce n’est pas bien. Et j’ai dit mon mécontentement à Méambly. Il est actuellement en vacances en France, je lui ai dit qu’à son retour, il faut qu’on se voie. Parce qu’une première fois déjà, il a attaqué le Premier ministre Ahoussou Jeannot dans le cadre des élections. Il peut avoir une ambition, mais nous-mêmes, nous étions surpris qu’Ahoussou Jeannot soit candidat et que ce soit l’un des nôtres qui l’attaque. Là, je l’ai appelé et je l’ai reçu. J’ai échangé avec lui, je lui ai donné des conseils. Et encore, il récidive. Pour répondre à votre question, j’en parle, pour dire que cette façon de faire n’est pas bonne et qu’au Pdci, quand il y a un problème, on s’assoit pour le résoudre. On dit toujours que le linge sale se lave en famille et là, il a vilipendé, Djénébou. Il a même dit n’importe quoi sur son compte. Il a dit le contraire de ce qu’elle est. Moi, je peux témoigner et l’entourage du président Bédié n’est pas pourri. Vraiment, qu’il mette de l’eau dans son vin. Je l’ai appelé et dès son retour, on est convenu de nous voir. Je vais encore lui parler afin qu’il arrête cette façon d’agir. Je profite pour lancer un appel à tous les cadres du parti pour leur dire que ce n’est pas dans les journaux qu’on doit régler les problèmes du Pdci. S’insulter dans les journaux, ça n’apporte rien du tout. S’il y a un problème, une direction du parti existe et à quelque niveau que ce soit, il y a des médiations, il y a des sages pour régler les problèmes. Que cette façon d’attaquer les gens dans les journaux, ça cesse.
Méambly se plaint également, dit-on, d’être relégué au second plan derrière la ministre Anne Ouloto dans la direction de Campagne du Rhdp ?
Une direction régionale de Campagne a été faite avec des directeurs régionaux et des directeurs régionaux associés. Il a été associé et l’équipe a été faite, elle a été entérinée et elle ne peut plus changer. Ah oui, elle ne changera pas. Tout le monde est amené à travailler ensemble, surtout que c’est à un niveau régional. Il ne faut pas faire de fixation sur des points précis. Il y a une campagne qui se bat, il y a la sensibilité. Ça aussi, peut-être que le choix de Mme Ouloto répond à un certain nombre de critères. Parce que tout choix, on en discute mais on doit s’incliner à partir du moment où les présidents Bédié et Ouattara ont regardé les dossiers. Et ils ont fait le choix des personnes, donc, il faut respecter leurs choix et se mettre au travail. Maintenant, celui qui ne veut pas travailler, ça c’est autre chose.
Monsieur le ministre, vous partez dans la zone du président Zadi Kessy, comment se porte-il ? Quelle nouvelle pouvez-vous donner aux Ivoiriens ?
Les gens savent très bien qu’il a fait un accident. Il se remet petit-à-petit. Il est là, il est chez lui à la maison. Il ne peut plus faire les activités comme il les faisait avant, mais sa santé sur le plan des constantes biologiques, va très bien. Sauf qu’il a son handicap qui l’empêche de bouger comme avant. Sinon, il va très bien.
Il vous arrive de communiquer ?
Oui, on travaille.
Il continue de donner ses conseils toujours utiles ?
Ah oui. Il est membre du Conseil politique de la campagne. Régulièrement, nous échangeons. Je l’informe régulièrement de la marche du Pdci et du Rhdp et de la vie politique. Quand on lui pose des questions, il donne son sentiment.
Interview réalisée par DIARRASSOUBA SORY
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