Par Patrice Allégbé
Le président ivoirien Alassane Ouattara a rejeté dimanche l’idée d’une « transition » politique en Côte d’Ivoire évoquée par des leaders de l’opposition, assimilant cela à « une atteinte à la sûreté de l’Etat », lors d’un meeting à Séguéla, dans le Nord du pays.
« Ceux qui espèrent des transitions pour se donner un poste ministériel, c’est terminé. C’est par les urnes que vous allez pouvoir avoir des postes, c’est par votre travail, c’est par votre compétence que vous aurez du travail », a déclaré M. Ouattara, au terme d’une visite d’Etat de cinq jours dans la région.
Il soutenu que « la Côte d’Ivoire n’a plus besoin de transition » car le pays est « dans une République normale, apaisée et civilisée avec les Ivoiriens qui aspirent à renforcer le climat de paix ».
Les élections présidentielles de 2010 « se sont bien passées dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire, c’est à la CEI centrale (Commission électorale indépendante, structure en charge du scrutin) qu’un certain nombre de personnes se sont mis à déchirer les procès-verbaux et ont créé la crise que nous avons connue », a ajouté M. Ouattara.
Pour certains leaders de l’opposition, M. Ouattara « n’est pas éligible » à la présidentielle d’octobre 2015, soutenant qu’il a pu participer à l’élection de 2010 après que l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a à travers l’article 48 de la Constitution donné son accord.
« Le problème d’éligibilité de M. Ouattara a été réglé politiquement mais pas juridiquement », avait déclaré face à la presse Pascal Affi N’Guessan, le chef du parti de M. Gbagbo, incarcéré à La Haye dans le cadre des violences postélectorales de 2010/2011.
« Nous sommes dans une démocratie, des élections démocratiques ont eu lieu, certifiées par la communauté internationale. Je veux mettre en garde les uns et les autres, il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire, c’est terminé », a-t-il poursuivi.
La Côte d’Ivoire « est un Etat de droit et il n’est pas question de transition. Il faut que ces allusions cessent. Je voudrais que les candidats disent au peuple ce qu’ils sont capables de faire ou qu’ils envisagent de faire. Il faut qu’ils présentent leurs projets » aux Ivoiriens au lieu de s’asseoir à Abidjan, a martelé M. Ouattara.
« Je demande à tous les candidats de faire preuve de mesure dans leurs propos et de s’assurer que leurs propos sont conformes à notre volonté de paix et de réconciliation (…) Cette année, il n’y aura pas de déchirement de procès-verbaux nulle part, cela ne sera pas toléré », a prévenu M. Ouattara.
PAL
Alerte Info
Les commentaires sont fermés.