Il fallait s’y attendre pour le moins. Les parents de l’ex-sergent chef Ibrahim Coulibaly qui s’était autoproclamé général quelques semaines avant son assassinat, sont très en colère contre le président Ouattara. La raison principale de cette exaspération du peuple Koyaka réside dans l’oubli dans lequel le régime tente de classer le sergent-chef IB. En effet, à en croire une source proche des parents de l’ex-garde du corps d’Alassane Ouattara (entre 1991 et 1993) assassiné sauvagement le 27 avril 2011, les relations avec le président Ouattara ne sont pas au beau fixe. d’une part parce que, pour eux, ne serait-ce que par sa qualité d’ancien patron, le président Ouattara aurait dû rendre un vibrant hommage à leur fils qui est perçu à leurs yeux comme un véritable martyr. d’autre part, parce que le sergent IB fait partie des initiateurs de la rébellion armée de septembre 2002 ayant entrainé la partition du pays. malheureusement, au cours de cette visite d’Etat, le nom de IB est voué aux calendes grecques par son ancien patron. Surtout que depuis son assassinat, le pouvoir n’a véritablement pas eu de compassion à l’égard de ses parents qui espéraient que cette visite serait l’occasion pour le détenteur de l’exécutif de rendre un vibrant hommage à l’ex-chef du commando invisible qui s’était battu corps et âme contre les troupes de l’ex-président Laurent Gbagbo lors de la crise postélectorale.
Selon certaines indiscrétions, le régime Ouattara a mis tout en œuvre afin que cette question de l’hommage à Ibrahima Coulibaly ne soit épluchée au cours de cette visite d’Etat. Et pourtant, là où ceux qu’on nomme pompeusement chefs de guerre étaient repliés dans leur base du septentrion ivoirien, il eu fallu la détermination du sergent- chef Ibrahima Coulibaly pour affronter le régime Laurent Gbagbo en plein cœur de la capitale économique Abidjan. Après l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 se voyant mis à l’écart, le sergent IB s’est donné le grade de général-major, au plus fort de la crise postélectorale, et s’est même réclamé la tête de pont du commando invisible. Les conditions de son assassinat restent non encore éludées. Plus de quatre ans après, ses parents sont victimes d’anathèmes. Et exigent la vérité sur la mort de leur fils.
Le cercueil d’IB tout comme celui de son jeune frère sont restés hermétiquement scellés. « Qui a donc donné l’ordre de tuer IB ? », se demandent ses parents. Pour sûr, la désillusion était à son comble dans le village de IB. Le peuple Koyaka est sorti désarçonner de cette visite d’Etat, lui qui croyait encore que les cadres rdr proches du président Ouattara prendraient en compte leurs vœux.
JB Koffi
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