Pendant que le président Ouattara abaisse la Côte d’Ivoire, Essy Amara veut un pays apaisé

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PRAO Yao Séraphin, MNSEA

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre »
(Marc-Aurèle)

La Côte d’Ivoire est balafrée depuis la chute du Président GBAGBO. Le pays est divisé et les populations sont humiliées par un pouvoir semblable à un rhizome. Le régime actuel brade la souveraineté du pays en l’endettant pour de longues années. Dans ce désordre organisé, la Côte d’Ivoire est à la recherche de celui qui va unir les Ivoiriens et restaurer la dignité du pays. Mais les Ivoiriens ne veulent pas une alternance mais une alternative. Dans ces lignes, nous présentons ESSY AMARA comme pouvant incarner cette alternative après avoir passé en revue les affres de ce régime fébrile.

Un pays abaissé et une population constamment humiliée

Depuis 2011, la cherté de la vie a pris une tournure inquiétante dans un pays où l’extrême pauvreté côtoie l’insolence de la richesse. Monsieur Jean-Louis Billon, affirmait sans détour ceci : « Le coût de la vie est un vrai problème en Côte d’Ivoire. […] La vie est anormalement chère parce qu’en Côte d’Ivoire, outre le jeu de l’offre et de la demande, il y a des frais anormaux. […] Pour les produits d’alimentation qui rentrent par le port, on constate que leur coût de revient subit l’influence de la manutention portuaire qui est l’une des plus chères du monde. Nous avons le transport, de la sortie du terminal à containers et la livraison dans le périmètre d’Abidjan les plus chers du monde » (Fraternité-Matin du 4 avril 2013).

Outre la cherté de la vie, les Ivoiriens vivent régulièrement dans le noir. Le Président Ouattara a décidé de fournir de l’électricité au Burkina Faso, au Togo, au Bénin, au Ghana, à la Guinée, au Mali, au Liberia et à la Sierra Léone, pendant que les Ivoiriens s’habituent au délestage. Non seulement le taux d’accès à l’électricité est faible, de l’ordre de 28% en Côte d’Ivoire mais également le coût de branchement est élevé (coût de branchement qui oscille entre 100.000 et 150.000 Fcfa).Selon la CIE, pour atteindre un taux de couverture de 100% avant 2030, il faudra passer à un rythme de branchement de 250.000 à 300.000 par an. Il faut mobiliser 30 milliards de Fcfa chaque année. Les Ivoiriens ne comprennent point cette situation alors que les scandales de détournement de fonds alimentent tous les jours l’actualité. En effet, la production globale de l’électricité en Côte d’Ivoire estimée à près de 2.000 mégawatts n’est toujours pas suffisante pour couvrir toutes les demandes.

Un pays endetté pour de longues années

En Côte d’Ivoire, le recours excessif à l’endettement rime avec la corruption, les surfacturations, la prolifération des marchés de gré à gré et la prodigalité au sommet de l’Etat. Cette façon de conduire l’économie ivoirienne est suicidaire pour le pays. Au niveau de la dette publique totale, le stock qui était 8377,1 milliards en 2011, est passé 6171, 6 milliards en 2012 pour s’établir à 6697,2 milliards en 2013. En 2014, le stock de la dette publique était de 7804 milliards de FCFA soit un montant légèrement inférieur à celui de 2011 (8377,1 milliards). Le recours exclusif à la dette extérieure pour tout financer est dangereux pour la souveraineté du pays et pour les générations futures. Se réjouir d’une telle croissance à crédit revient à confondre bénéfice et recette. Pour estimer le bénéfice d’une croissance à crédit, il faudra évaluer ce qu’elle coûte.

Un pays divisé et ramené à l’époque féodale

Dans une république, l’ethnie n’a aucune importance, mais dans la version « alassaniste » de la Côte d’Ivoire, il faut être de la bonne ethnie, la bonne région, la bonne religion et du bon parti politique, pour espérer être un citoyen. Alors que le Rassemblement des républicains (RDR) avait trouvé son credo avec le concept d’ivoirité, une fois au pouvoir, c’est la stratification des ethnies qui reste la norme sous ce régime.
En Côte d’Ivoire, tout tourne autour du clan Ouattara. Selon un communiqué, de la FENACCI qui entendait protester contre la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, l’augmentation des prix dans notre pays est due en grande partie aux méthodes de la société WEBB Fontaine dirigée par le gendre d’Alassane Ouattara. En effet, selon les commerçants, l’augmentation des prix des produits importés est due à la mauvaise gestion de la société WEBB FONTAINE, laquelle est chargée de l’approvisionnement des plateformes intégrées du Guichet Unique du Commerce Extérieur de la Côte d’Ivoire (GUCE), et de la mise en place de solutions d’analyse de la valeur des marchandises.
Un pays apaisé avec ESSY AMARA

La Côte d’Ivoire sera apaisée avec ce diplomate discret et chevronné. Ce haut diplomate de carrière est connu de tous les Présidents Africains. Il a derrière lui, une grande expérience qu’il pourra mettre au service de son pays. Il est le seul à même d’apaiser le pays dans le contexte actuel car il s’est construit une virginité politique. En effet, ESSY AMARA s’est tenu longtemps à l’écart de querelles inutiles de la classe politique ivoirienne. Depuis 1993, son nom n’a jamais été cité dans aucun déboire du pays. Son absence de la scène politique, loin de constituer pour lui un handicap, lui a donné une virginité politique.
Au-dessus de tout, ESSY AMARA est l’homme de la synthèse culturelle. ESSY AMARA est l’homme de la réconciliation. Très bon musulman, il a marié une femme baoulé catholique, ce qui montre bien qu’il reste un homme tolérant à la recherche de la concorde. Avec ces qualités, l’homme pourra bien réconcilier les Ivoiriens contrairement à ceux qui opposent les Ivoiriens entre eux.

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