Par Bernard Bougoum
La Coordination des Mouvements de l’Azaouad (CMA, groupe rebelle séparatiste) dénonce l’interpellation jeudi à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan de Djéri Maïga, vice-président de sa composante, le Mouvement national pour la Libération de l’Azaouad (MNLA), par Interpol en vertu d’un mandat d’arrêt malien, dans une note transmise à Alerte info vendredi.
« La CMA (CMA) exprime sa consternation après l’arrestation jeudi à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan par Interpol de Djéri Maïga, vice président du (MNLA), membre du comité de suivi de l’accord d’Alger » signé le 20 juin à Bamako, lit-on dans le communiqué.
Le membre de la CMA « a été arrêté, pendant qu’il revenait d’une réunion du comité de suivi de l’accord d’Alger (accord de paix), en exécution d’un mandat d’arrêt malien qui a été levé depuis le 15 juin », explique le document dans lequel la coordination signifie que la « mainlevée est sensée parvenir à toutes les antennes d’Interpol ».
La CMA dénonce le « manque de sérieux et de volonté réelle du gouvernement malien à prendre les mesures nécessaires pour le respect de ses engagements ».
Les responsables de la CMA ont invité la médiation internationale et le gouvernement à un « sens de responsabilité pour le respect des mesures de confiance, des arrangements sécuritaires et de tout engagement de nature à éviter toute désinvolture et à faciliter la mise en œuvre de l’accord de paix ».
Depuis janvier 2012 le Mali vit une crise sans précédent qui a éclaté à cause des revendications de groupes extrémistes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont le MNLA qui a exigé du gouvernement le contrôle de la partie Nord du pays.
L’accord d’Alger pour la « paix et la réconciliation nationale » au Mali avec les groupes armés a été d’abord paraphé le 15 mai avec des groupes d’auto-défense et le 20 juin avec la CMA à Bamako.
BBO
Alerte info
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