Aussi a-t-il déploré de nouveaux défrichements qui ont toujours lieu à l’intérieur du parc. « Il y a des personnes qui se cachent dans les montagnes. Elles prennent de nouvelles personnes pour travailler dans le parc. D’autres se battent pour conquérir le maximum de terres. Il y en a qui pompent leurs plantations de produits chimiques prohibés dans le parc », a-t-il déploré.
Une délégation de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr) a rencontré les occupants et les populations des villages riverains du parc national du Mont Peko, récemment, dans les villages de Bagohouo et de Diébly. Il s’est agi d’une campagne de sensibilisation entrant dans le cadre de l’évacuation prochaine dudit parc. C’était en présence du sous-préfet de Bagohouo, Tano Angama Désiré et du colonel Zanou Moïse, commandant la zone ouest de l’Oipr.
Cette rencontre qui se veut une campagne de sensibilisation a permis au directeur de la zone ouest de l’Oipr, le lieutenant-colonel Moïse Zanou, d’inviter les populations infiltrées dans le parc à s’inscrire pleinement dans le processus gouvernemental d’évacuation du Mont Peko et aussi à respecter la réglementation en vigueur sur les parcs nationaux et les réserves naturelles de Côte d’Ivoire. Il a révélé qu’il n’y a plus de grands campements à l’intérieur du Mont, car dira-t-il, la majorité des occupants vivent désormais à la périphérie.
Aussi a-t-il déploré de nouveaux défrichements qui ont toujours lieu à l’intérieur du parc. « Il y a des personnes qui se cachent dans les montagnes. Elles prennent de nouvelles personnes pour travailler dans le parc. D’autres se battent pour conquérir le maximum de terres. Il y en a qui pompent leurs plantations de produits chimiques prohibés dans le parc », a-t-il déploré.
Il a indiqué à cet effet qu’un comité local de gestion du Mont Peko composé d’autochtones, d’allogènes et présidé par le préfet de région, a pris des décisions. « Il ne sera plus toléré de nouveaux défrichements dans le parc. Si on constate cet état de fait encore, on détruit toutes les plantations, mêmes celles voisines. Il n’y a plus d’entretien de plantations, qu’elles soient nouvelles ou anciennes parce que le programme va entrer dans sa phase active », a-t-il menacé.
Le lieutenant-colonel Moïse Zanou a invité les occupants et les populations des villages riverains du parc à se méfier des vendeurs d’illusions. « Certaines personnes disant être en syndicat ont écrit à des ministères pour entreprendre des opérations de recensement. Sans attendre la réponse de ces ministères, elles ont commencé les recensements moyennant la somme de 25.000 Fcfa par personne recensée. Nous avons arrêté deux personnes hier (Ndlr: jeudi 9 juillet). Aujourd’hui, elles sont en attente de jugement. Le parc ne sera jamais loué et déclassé », a-t-il informé.
Le sous-préfet de Bagohouo, Tano Angama, a, pour sa part, souligné que si l’État ivoirien traîne le pas dans le déguerpissement des occupants du parc, c’est dans le souci de donner un visage humain à l’opération. Mais, il a indiqué que cette phase ne saurait tarder. Ce qui a suscité un certain nombre d’inquiétudes chez les occupants et riverains du parc.
« Nous ne pouvons pas donner des détails, mais le gouvernement a prévu des mesures d’accompagnement qui peuvent prendre diverses formes. Pour les populations riveraines, il s’agit de la réalisation de certaines infrastructures, de la limite du parc et pour les populations infiltrées, il s’agira sûrement de les réinstaller ailleurs », a-t-il répondu. Il a exhorté les populations à préserver le parc.
« Il y a des dizaines d’années, il pleuvait abondamment dans cette région. Mais, actuellement, les pluies se font rares. Cela montre déjà le changement climatique qui est en cours du fait de la destruction du parc national du Mont Peko et de toutes les forêts classées qui sont dans la région », a-t-il expliqué. 20.600 infiltrés ont été recensés dans le parc national du mont Peko.
Saint-Tra Bi
Correspondant régional
Fraternité Matin
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