Un parti de l’opposition en Côte d’Ivoire juge “insignifiant” le résultat du recensement électoral

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Par Manuella YAPI

Le parti de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Koulibaly, Liberté et démocratie pour la République (LIDER, opposition), a jugé “insignifiant” le résultat du recensement électoral qui s’est déroulé du 1er juin au 12 juillet, estimant que l’opération “n’a pas eu lieu”, dans une note publiée mardi.

“Lider considère que le recensement électoral n’a pas eu lieu et que ce processus reste à faire de façon sérieuse, inclusive et consensuelle (et) exprime son désaccord total sur la durée illégale du processus (…), qui s’est résumée à un mois et demi au lieu des cinq ans prévus par la loi”, indique la note signée de Mamadou Koulibaly.

Selon la Commission électorale indépendante (CEI), chargée d’organiser la présidentielle d’octobre, “185.183” nouveaux requérants sur 3 millions attendus ont été enregistrés à la date du 30 juin, un résultat jugé “insignifiant”, souligne le texte.

Pour M. Koulibaly, ce “non-respect du code électoral n’a pas permis aux populations qui ont le droit de vote de se faire enrôler”, ajoutant que le processus, “totalement escamoté”, s’est achevé “sans que les trois millions d’Ivoiriens officiellement attendus ne soient enrôlés”.

“Le gouvernement aurait sciemment voulu empêcher plusieurs millions d’(Ivoiriens) sur les fichiers électoraux qu’il ne s’y serait pas pris autrement”, a-t-il déduit, relevant qu’”il ne s’agit que d’une reconduction de la liste de 2010, qui elle-même excluait déjà des milliers de personnes”.

Mamadou Koulibaly a estimé que le “refus” du gouvernement ivoirien de “tirer les leçons du passé en réitérant l’expérience d’une liste électorale bâclée, d’un cadre illégal des élections et de citoyens terrorisés et exclus” dénote sa “volonté manifeste (…) d’exposer à nouveau” le pays à des “élections calamiteuses, sources de tricheries, de conflits, de violences et de morts”.

Prévue pour prendre fin le 30 juin, l’opération de révision de la liste électorale a été prorogée jusqu’au 12 juillet par le gouvernement, sur proposition de la CEI, après avoir constaté un “faible engouement”.

Pour Lider, cette Commission est “disqualifiée pour le travail que l’on est en droit d’attendre d’elle et (…) le processus d’enrôlement complètement bâclé prouve à suffisance son incompétence”.

La liste électorale révisée devrait être disponible en août, la réception des candidatures pour la présidentielle est prévue entre le 20 juillet et le 24 août et la campagne électorale du 10 au 23 octobre, selon un chronogramme de la CEI.

MYA

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