Par Connectionivoirienne.net
Ses téléphones portables dans les mains de la police scientifique
Arrêté le mardi 7 juillet 2015, le secrétaire national de la Jfpi Dahi Nestor va passer sa deuxième nuit au sous-sol de la préfecture de police située à la cité administrative du Plateau. Passés les moments de frayeur des premières heures à cause des informations contradictoires sur les circonstances de son arrestation, l’heure est à la procédure administrative. Dahi bénéficie de l’assistance de maître Dako Zahui, avocat inscrit au barreau ivoirien et un habitué de ce genre de dossiers. En sa présence, le jeune leader a été auditionné par le commissaire Adou pendant plus d’une heure ce mercredi 8 juillet 2015. Les questions ont tourné autour de la conférence de presse consécutive à la marche du 9 juin organisée par la coalition des jeunes de l’opposition. Sans vraiment entrer dans les détails, relevons simplement que l’officier supérieur a demandé pourquoi les organisateurs de la conférence n’ont pas informé le commissariat de police le plus proche et que feraient-ils si l’autre faction du Fpi venait les attaquer. Dahi a aisément répondu à toutes les questions qui lui ont été posées. Selon une source proche du dossier aucune question n’a porté sur la marche éclatée du 9 juin elle-même.
Chose curieuse, le président Ouattara qui s’exprimait au cours d’une interview avec des journalistes ivoiriens et étrangers avait dit ne pas être au courant des arrestations opérées lors d’une conférence de presse à Abidjan. Il avait ajouté que si des gens voulaient tenir des conférences de presse, ils devraient pouvoir les tenir. Une façon de désavouer les policiers et leurs supérieurs hiérarchiques qui ont arrêté ce jour-là, Cissé Mariam de la Jfpi et Zagol Durand de l’Ung encore détenus.
L’autre partie de la procédure concerne l’analyse des communications téléphoniques. C’est l’œuvre de la police scientifique qui a exigé du prévenu les codes d’accès aux fichiers et répertoires. Dès l’arrestation, tous les deux téléphones de Dahi ont été récupérés par ses ravisseurs qui ont immédiatement décroché tous les appels entrants.
Retour sur l’arrestation
24 heures après, connectionioirienne en sait un peu plus sur les circonstances de l’arrestation de Dahi Nestor. Tout s’est passé aux environs de 18 heures dans un bar fermé à Yopougon Selmer où Dahi avait invité son ami du village Didier, en vue de lui laisser après, une commission pour sa petite famille. Tout allait bien lorsque quelques instants après, au moins quatre gaillards en tenue civile font brusquement leur entrée dans le bar et se dirigent immédiatement sur la table de Dahi. ‘’Qui est Dahi Nestor ?’’, interroge l’un d’eux sans décliner eux-mêmes leur identité et sans présenter un mandat d’arrêt. Ils le prennent à partie avec violence, armes pointées sur la tempe, tel dans un braquage. Dahi et ses compagnons d’un soir sont conduits manu militari dehors avant d’être projetés dans deux véhicules banalisés. Au total cinq personnes furent ainsi arrêtées. Dahi Nestor, son ami Kosséré Didier, un jeune étudiant ami de Didier et deux jeunes filles l’une répondant au nom de Kassi Elodie et l’autre au nom de mademoiselle Odjé.
Leur sort est aux mains du procureur qui va les inculper formellement ou non selon les cas ce jour ou demain, si les PV d’audition contiennent des éléments qui peuvent intéresser la justice.
SD à Abidjan
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