Côte d’Ivoire: Le parti de Gbagbo [FPI] appelle à « poursuivre le boycott » du recensement électoral

AkouetSangare

Par Patrice Allégbé

Le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, conduit par Aboudrahamane Sangaré, a appelé mardi ses militants « à poursuivre le boycott du recensement électoral », qui a été prorogé d’une douzaine de jours depuis le 1er juillet, dans une note.

Le Front populaire ivoirien (Fpi, opposition) appelle « ses militantes et militants, les patriotes et les démocrates de tous bords, en un mot, le peuple de Côte d’Ivoire, à poursuivre le boycott de toutes les activités initiées et entreprises par l’actuelle CEI (Commission électorale indépendante) », structure en charge d’organiser la présidentielle d’octobre 2015, indique la note.

Le FPI, parti de M. Gbagbo, « entend utiliser tous les moyens démocratiques et légaux pour mener à bien l’exécution de ce nouveau mot d’ordre de boycott sur l’ensemble du territoire national » et « exige la mise en place d’une CEI consensuelle, équitable et impartiale, ainsi que l’établissement d’une nouvelle liste électorale consensuelle », ajoute le communiqué.

Le FPI qui avait lancé le 15 juin un mot d’ordre de boycott du recensement électoral, estime que l’appel « a connu un franc succès », qui a par ailleurs amené le gouvernement à prolonger de 12 jours la révision de la liste électorale, après un mois de recensement, du 1er au 30 juin 2015.

Pour le FPI, il s’agit d’un recensement électoral « biaisé » et « de façade » vu la « volonté (du pouvoir) de piéger et d’écarter la majorité des électeurs », en créant « 2.000 sites » contre « 1.1000 » sous l’ère Gbagbo.

« Attendu que ce schéma, parfaitement cynique, a pour but de confiner les adversaires de Ouattara dans un rôle d’accompagnement et de légitimation d’une dictature », le Fpi exige un processus électoral « consensuel », poursuit le texte.

Dans cette note signée par Koné Boubacar, l’ex-directeur de protocole de M. Gbagbo et porte-parole par intérim, estime que l’actuel président Alassane Ouattara, n’est « pas concerné par l’élection présidentielle (de 2015), parce que frappé par l’arrêt de la Cour suprême de 2000 ».

Le parti de M. Gbagbo, incarcéré à La Haye (Pays-Bas), dans le cadre des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, ayant fait officiellement plus de 3.000 morts, connaît une dissenssion interne depuis plusieurs mois.

PAL

Avec Alerte info

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