En colère contre la décision du Fpi de se retirer, le 13 septembre 2014, de la Commission électorale indépendante (Cei), Alassane Dramane Ouattara a menacé, le 15 septembre, au cours de sa visite d’État dans la région du Iffou, de faire organiser les élections par le ministère de l’Intérieur.
Le schéma est en train de se mettre en place. Sans en donner l’air, l’État joint l’acte à la parole. Et l’homme-orchestre du gouvernement, le puissant Hamed Bakayoko, ministre d’État, ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, se découvre comme l’homme fort de la Cei présidée par Youssouf Bakayoko.
Jugez-en vous-mêmes:
1. L’Intelligent d’Abidjan n°3421 du 30 juin: « Pour booster l’enrôlement électoral, Hamed Bakayoko fait venir en renfort une nouvelle machine. »
2. Le Patriote n°4673 du 30 juin: « Hamed Bakayoko monte au créneau: n’attendez pas le dernier jour. » Appel aux retardataires pour profiter des deux semaines de prolongation de l’enrôlement électoral.
La Cei, dans son architecture, était soupçonnée d’être inféodée au pouvoir; l’implication active et remarquée du Golden Boy montre qu’elle est, en réalité, sous la coupe du ministère de l’Intérieur. Car, comme le train, un Bakayoko peut en cacher un autre.
FB
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