Côte d’Ivoire: Koulibaly accuse ses alliés de « féconder le ventre misérable de l’ivoirité »

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Par Manuella Yapi

L’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et un des fondateurs de la Coalition nationale pour le changement (CNC, opposition) a accusé dimanche certains de ses alliés de « féconder le ventre misérable de l’ivoirité », un concept identitaire source de conflits socio-politiques, suite à un meeting qui s’est tenu samedi au sud d’Abidjan (Koumassi).

« Ils sont en train de féconder le ventre misérable de l’ivoirité, qui ne peut qu’enfanter, comme par le passé, la violence, la mort, le chaos », a dénoncé le professeur Koulibaly sur Twitter, relayé par la page officielle du parti qu’il dirige, Lider (Liberté et démocratie pour la République), précisant qu’il indexe « certains intervenants au meeting de la CNC à Koumassi ».

Lors de ce meeting auquel le président de Lider n’a pas participé, le débat concernant l’ »inéligibilité » du chef de l’Etat Alassane Ouattara à l’élection présidentielle prévue en octobre, a dominé lors des discours des intervenants, a constaté un journaliste de ALERTE INFO.

Le 06 juin, un ancien allié de M. Ouattara et fondateur du Mouvement des forces d’avenir (MFA), Anaky Kobena, a demandé une « lecture » de « l’article 35 de la Constitution », qui définit les conditions d’éligibilité à la présidence de la République, « par rapport à la candidature » de l’actuel chef d’Etat qui « ne passe pas », selon lui.

La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition), Danielle Boni-Claverie a soutenu le 18 juin que Alassane Ouattara, dont la candidature avait été rejetée au scrutin de 2000 pour « nationalité douteuse » puis autorisée en 2010 par des arrangements politiques, était « inéligible » au même titre qu’elle qui est née d’une mère française.

L’article 35 de la Constitution ivoirienne portant sur les conditions d’éligibilité à la magistrature suprême, stipule que le candidat à l’élection présidentielle « doit être Ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d’origine ».

Estimant que « ce qui a été fait pour la présidentielle » en 2010 « fait jurisprudence en 2015 », le président ivoirien a annoncé en mars « une révision constitutionnelle globale après les élections ».

MYA
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