Un homme de 58 ans a été mis en examen et écroué à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy, après le meurtre de Marie-France Osigre, commis jeudi dernier au Chesnay. Cette jeune Ivoirienne de 25 ans…
Il a été interpellé plus tôt dans la matinée à Meudon (Hauts-de-Seine).
C’est entre 6 et 7 heures du matin que cet homme a téléphoné au commissariat de Versailles. «Il a expliqué qu’il venait d’apprendre en lisant Le Parisien sur Internet qu’il était recherché après le meurtre de Marie-France Osigre, précise une proche de l’affaire. Arguant de son innocence, il a consenti à ce qu’une patrouille vienne le chercher pour qu’il puisse s’expliquer ».
Les policiers ont passé une partie de la journée au domicile de cet homme, hébergé chez un Marocain, dans le but de chercher des indices pour élucider le meurtre de cette jeune Ivoirienne. Jeudi matin, elle avait été retrouvée lardée de cinq coups de couteau, dans la cuisine de « Tanti Claudine », la personne qui l’hébergeait. Pour l’heure, l’arme du crime n’a pas été retrouvée.
De nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir dans ce dossier. Marie-France vivait clandestinement en France. Elle aurait conçu le projet de se marier avec ce Guadeloupéen de 33 ans son aîné. Mais le pasteur anglican dans l’église qu’elle fréquentait aurait refusé de bénir cette union. La jeune femme aurait alors annoncé au quinquagénaire sa décision de ne plus convoler en justes noces. Selon les déclarations des proches de Marie-France, cet homme aurait passé la nuit avec elle dans l’appartement.
Les forces de l’ordre tentent également de mieux comprendre depuis combien de temps, Marie-France vivait au Chesnay dans cette famille ultramarine. « La mère de famille qui a découvert le corps et son époux affirme qu’elle vivait avec eux depuis environ un an, précise un proche de l’affaire. Mais nous avons pu constater qu’elle dormait par terre et que ses affaires personnelles étaient encore dans des valises et des sacs. » Le couple anime une association, créée dans le but d’envoyer des fournitures scolaires aux enfants d’Afrique.
Vendredi, dans cet immeuble de la rue de Versailles, les voisins étaient encore sous le choc. « Je n’ose même pas m’approcher de la porte sur laquelle les scellés sont encore posés », confie une femme qui vit sur le même palier.
Julien Constant | Leparisien.fr
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