L’opposition ivoirienne réunie au sein de la Coalition nationale pour le changement (CNC) a annoncé, samedi, l’organisation de trois manifestations publiques à Abidjan en vue d’ amener le gouvernement ivoirien à discuter des conditions d’une élection présidentielle « crédible » en Côte d’Ivoire.
« La CNC a décidé de tenir trois meetings (…) afin d’amener le pouvoir à discuter des conditions d’élections justes pour éviter une autre crise à la Côte d’Ivoire », a affirmé le porte-parole du jour de la CNC, Laurent Akoun au cours d’une conférence de presse tenue au au cabinet privé du premier ministre Charles Konan Banny .
M. Akoun a indiqué que la première manifestation se tiendra le 20 juin prochain, à Yopougon (Ouest d’Abidjan) à la place Ficgayo, puis le 27 juin à Koumassi (Sud d’Abidjan) à la place Inch’Allah, et le troisième, le 8 juillet prochain au plateau (Centre d’Abidjan) à la place de la République.
Selon lui, la CNC prendra ses responsabilités si les sites retenus pour abriter ces manifestations lui sont refusés.
Par ailleurs, la CNC a exigé la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) affirmant qu’elle fait la part belle au pouvoir et par conséquent, « n’inspire aucune confiance ».La CNC a également rejeté le code électoral et exigé sa modification avant de s’opposer à la révision de l’article 35 de la constitution ivoirienne.
L’opposition ivoirienne a exigé enfin, la publication du rapport final de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) créée en juillet 2011 et dont la mission a pris fin en décembre 2014. Cette Commission était dirigée par l’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny également membre de la CNC. Huit autres partis politiques et mouvements d’associations ont rejoint la Coalition nationale du changement.
Les principaux animateurs de cette rencontre ont tous condamné la répression des marches éclatées du 9 juin dernier qui ont selon le gouvernement ivoirien occasionné un mort à Guiglo et des blessés.
Selon principal conférencier, Laurent Akoun ces marches éclatées auraient occasionné quatre décès au lieu d’un comme selon le bilan officiel rapporté par les autorités ivoiriennes.
« La Coalition bien que n’ayant pas appelé à des manifestations salue les jeunes. La répression brutale s’ est soldée par quatre morts et plus d’une dizaine de blessés, » a-t-il déclaré.
Avec APA et agences
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