Le dernier G7 en Allemagne suivi par Connectionvoirienne.net « restriction des libertés publiques et de réunion »

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Sommet du G7 en Allemagne:
Restriction des libertés publiques et de réunion

Le sommet des soi-disant 7 grandes puissances du monde (les USA, le Canada, l´Allemagne, la France, le Japon et l´ Italie) qui a eu lieu du 7 au 8 juin dernier, a été précédé et accompagné pd’une série de manifestations et d´actions de protestation réprimées par une coalition policière allemande et autrichienne. Plus de 25.000 membres des forces de l´ordre ont été commises pour assurer la sécurité du sommet du G7 qui selon les estimations aurait coûté environs 360 millions d´Euro, pour seulement deux jours.

Tout commence à Munich ce jeudi 4 juin où 40.000 manifestants disent NON au G7, le traité TTIP en négociation entre les USA et l´UE et CETA (Traité en négociation entre le Canada et l´UE), la pauvreté dans le monde et pour plus de protection de l´environnement. Ces milliers de personnes sont sorties dans les rues de Munich pour aussi condamner le système capitaliste sur lequel les pays du G7 s´appuient pour contrôler les pays dits en voie de développement. Aussi, des organisations antimilitaristes étaient de la partie. Attac, Campact et BUND ont voulu à travers cette grande marche, porter un message fort à Barack Obama, Angela Merkel, François Hollande et les autres représentants du G7.

G72
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Le lendemain à Garmisch-Partenkirchen (sud de la Bavière) situé à environs 20 Km du Château de Elmau (lieu du sommet du G7) une série de manifestations organisées par STOP G7 ELMAU 2015 commencent avec une marche et la visite que les opposants au G7 rendent au Centre Européen de Sécurité George C. Marshall, devant lequel les manifestants ont protesté contre la militarisation de l´Europe, du monde et des guerre en Afrique, en Ukraine, en Syrie, en Irak et en Libye. Suite à cette action de protestation, les manifestants ont mis de façon symbolique un char en feu pour dire non aux armes et à l´industrie de l´armement.
Au matin du samedi 6 juin, jour de la grande marche qui a réuni 7.500 personnes, toute la ville de Garmisch-Partenkirche était bouclée par les forces de police. Des contrôles comme les jours précédents sont effectués ici et là. Un journaliste du nom de Thomas Occupy est arrêté par la police et dépossédé de son téléphone cellulaire, puis gardé à vue. C´est dans cette atmosphère très lourde que la grande marche commence aux environs de 14 h. Après l´avoir arrêtée à plusieurs reprises, la police attaque la marche aux environs de 15 h et l´encercle pendant une longue période. Au cours de cette opération répressive, plusieurs journalistes et manifestations sont victimes de gaz lacrymogène intense utilisé par la police. On compte aussi des blessés dont un cas très grave. Après cette démonstration de force, la police contraint les manifestation de faire demi-tour.

Malgré cette répression policière qui avait pour but d´effrayer les opposants au G7 et de les empêcher de manifester, ceux-ci se mettent le dimanche 7 juin en route pour le château de Elmau où le sommet devait être ouvert le même jour par la chancelière allemande Angela Merkel. Après avoir marché 8 Km à travers montagne et forêt, ils se retrouvent devant la clôture haute de 10m qui devait les tenir à l´écart du château. Car, Angela Merkel et ses invités ne voulaient aucunement être dérangés par des manifestants qui avaient seulement envie de faire usage de leur droit citoyen, leur droit à la manifestation. C´était triste de constater une restriction totale des libertés publiques et de réunion en plein cœur de l’Europe.

De notre Correspondant en Allemagne
Tape Lago

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