L’actuelle CEI est très loin d´être parfaite. Tout le monde le sait. Sa composition extrêmement déséquilibrée en faveur du candidat sortant Ouattara annone de mauvais présages.
Mais ce qui est demandé aujourd’hui à cette institution, c’est, entre autres, d’apprendre à bien Compter et Recompter les voix. La demande de recomptage des voix par le Président Gbagbo a précipitée la fin de son régime. Les militaires français, onusiens, frci et autres miliciens pro-Ouattara, avec l’approbation de leurs donneurs d´ordres qui avaient déjà choisi l’actuel Chef de l´Etat, Ouattara, comme gagnant avant les élections, ont massacré les Ivoiriens avec une extrême violence pour faire accepter un résultat d’élection présidentiel plus que douteux.
Le verdict de 54% à à l’actuel chef de l´Etat Ouattara et 46% attribué à l´ex-President Gbagbo, était hasardeux car non issu de sérieux, transparent s comptage et recomptage des voix des électeurs Ivoiriens. Cette CEI venait donc de poser un acte extrêmement confligène. Un résultat devrait t toujours être l’aboutissement d´un processus validé par tous avec des preuves incontestables.
La CEI de 2010 présidée à l´époque par Youssouf Bakayako, avec tous les moyens mis à sa dispositions, n’a pas su compter et recompter les bulletins de votes pour présenter aux Ivoiriens un verdict fiable. Notion d’arithmétiques niveau primaire. Les Ivoiriens ont alors assisté à un grand n´importe quoi, aux conséquences encore incalculables aujourd’hui.
La CEI version 2015, curieusement identique à celle de 2010, puisqu’elle est encore présidée par le même Youssouf Bakayoko, ne fera pas mieux, et l’inquiétude des ivoiriens est parfaitement justifiée:
– Des corps habillés et ex-combattants pro-Ouattara et encore en armes sont en train de se constituer en clubs de soutien au candidat et actuel Chef de l’Etat Ouattara.
– Des fausses cartes nationales d’identité ivoiriennes sont distribués à tours de bras aux étrangers qui se sont approprié, armes aux poings, les biens et terres des Ivoiriens.
– Une liste électorale en cours d’élaborations dans une opacité et rafistolage indescriptibles.
– Sous l´effet d’une peur injustifiée, Bédié et certains élus tentent aujourd’hui de brader le PDCI au RDR, un des partis satellites du Parti du Père Fondateur, Houphouët Boigny. C´est une autre version de l’histoire du crocodile qu’on croit redoutable, mais, curieusement, qui se comporte comme un margouillat .
– Le nord de la Côte d’Ivoire, à part l’actuel Chef de l’Etat Ouattara qui peut s’y rendre sans crainte, aucun candidat de l´Opposition Ivoirienne, qui se dit sérieux, ne peut s´aventurer dans cette zone de la Côte d´Ivoire sans courir le risque de se faire humilier, brutaliser et lyncher par les ex-combattants armés pro-Ouattara
– Dans une opposition encore à la recherche d´une coalition unique, définitive, inclusive et compacte, les candidats à la Candidature pour les élections présidentielles craignent pour leur sécurité personnelle et celle de leurs proches qui risquent d´être intimidés, brutalisés, emprisonnés ou contraints à l’exile. A l´approche des prochaines échéances électorales et si rien n´est fait ,les candidats de l´opposition seront finalement tentés de choisir entre se constituer maintenant tous, prisonniers politiques ou le faire après les élections dont le résultat est présumé connu d´avance. Ceci, compte tenu de la recrudescence des convocations et arrestations concernant les membres de l´opposition ivoirienne ces derniers temps, au fur et à mesure que les échéances approchent .
En ouvrant ici le débat, nous voulons seulement attirer l’attentions des communautés nationale et internationale sur le fait que les élections de 2015 en Cote d’Ivoire, présentent encore toutes les caractéristiques d’une catastrophe annoncée, une dangereuse impasse. Attention, il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Victor GOULOUZOUET
Cellule de Veille et d´Eveil (CVE)
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