Par Anselme Blagnon
Joël N’Guessan, le porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, parti au pouvoir) a accusé jeudi Anselme Seka, un officier supérieur de la gendarmerie sous Laurent Gbagbo du “meurtre’’ en pleine crise postélectorale de quatre de ses gardes de corps, devant le Tribunal militaire d’Abidjan.
Joël N’Guessan qui comparaissait en tant que témoin a déclaré avoir perdu quatre de ses garde du corps Zié Traoré, Yacouba Koné, Franck N’Douba et Arsène Yapo alors qu’il regagnait son domicile le 08 avril 2011, après une visite à des proches à Cocody (nord d’Abidjan).
Des quatre collaborateurs, un en l’occurrence Arsène Yapo, a été « tué volontairement par Seka et les trois autres par ses éléments », a ajouté le porte-parole du RDR qui avoir dit « avoir eu la vie sauve grâce à Stephane Kipré », son neveu et gendre de Laurent Gbagbo, l’ex-chef d’Etat ivoirien.
Le commandant Seka, ex-aide de camp de l’ancienne Première dame Simone Gbagbo comparait depuis le 04 juin avec sept autres militaires devant le Tribunal militaire d’Abidjan pour des faits liés à la crise postélectorale de novembre 2010-avril 2011 qui a fait officiellement près de 3.000 morts.
En fuite après la chute de Laurent Gbagbo en avril 2011, il a été arrêté le 15 octobre 2011, à l’aéroport d’Abidjan, alors que son avion était en transit et qu’il voyageait sous une fausse identité.
Inculpé pour “détournement de deniers’’, “violation de consignes’’, “coups et blessures volontaires’’ en 2011 sur la personne d’un élève gendarme et du “meurtre’’ en pleine crise postélectorale de quatre gardes du corps de Joël N’guessan, un proche de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara, l’officier a nié les faits en bloc.
M. N’guessan a également accusé le Commandant de l’avoir “badigeonné du sang’’ de Arsène Yapo et l’a invité à dire « la vérité pour libérer sa conscience ».
« J’ai accepté de témoigner pour qu’il y ait la justice. Il ne doit plus avoir d’impunité dans ce pays », a conclu le porte-parole du RDR.
Le président du tribunal, Tahirou Dembélé, a ordonné un supplément d’informations à l’effet de faire connaître ou de produire un certificat de genre de mort concernant Yapo Akaffou Léon Arsène.
A défaut de produire cette pièce, il a ordonné l’exhumation du corps de feu Arsène Yapo et a imparti un délai de 15 jours à Hélène Etté, professeur de médecine légale, pour déposer ses rapports.
ABL
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