Grand-Bassam- Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la cité historique et balnéaire de la première capitale ivoirienne, Grand-Bassam, dans la nuit de lundi à mardi, ont occasionné d’importants dégâts matériels dans plusieurs quartiers, a constaté l’AIP.
Ces pluies ont inondé la plupart des quartiers de cette ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont « Odoss », « Phare », « Imperial », « Prison civile », « Sofa », « Cafop 1 et 2 » où des familles se sont retrouvées sans domicile.
Le correspondant de frat.mat.info, Sompohi Doué, a échappé à la mort après l’écroulement d’un pan du mur de sa maison. Les chambres du correspondant de l’AIP, Kraba Okou, ont été envahies d’eau au quartier France. Le groupe scolaire Phare est totalement sous les eaux et un bâtiment de l’EPP Phare s’est effondré.
Le pont de la Victoire a été gravement fissuré par les ruissellements d’eau. Le grand marché était complètement inondé au point que les activités commerciales étaient paralysées, a constaté le deuxième adjoint au maire, Daniel Wognin.
Excédées, les populations ont dû détruire un pan de la clôture de l’hôpital général, casser le bitume d’une rue au niveau de la mosquée Sylla pour faciliter l’évacuation des eaux et ouvrir un caniveau au quartier Sofa, délibérément obstrué par un boulanger. Le canal du cours d’eau Bassi était en crue, envahissant les cours et domiciles situés aux alentours.
La gendarmerie de la ville a, par moments, volé au secours de certaines familles surtout à celles des surveillants pénitentiaires de la prison civile qui étaient désespérées.
La circulation était au ralenti à cause de la montée des eaux de ruissellement sur la chaussée.
A chaque étape de sa tournée, M. Daniel Wognin a promis aux populations sinistrées l’intervention de la Mairie.
« Je suis venu constater les dégâts pour saisir nos services techniques en vue d’intervenir le plus tôt possible », a-t-il a assuré.
Aucune victime n’a été enregistrée après cette première pluie torrentielle mais la cité est constamment victime d’inondations dues à l’obstruction des caniveaux par les ordures et constructions anarchiques, la fermeture de l’embouchure du fleuve Comoé ou encore l’érosion côtière en saison pluvieuse.
Une trentaine de personnes sont décédées en Côte d’Ivoire en 2014 après les éboulements et inondations causés par les pluies diluviennes, rappelle-t-on.
(AIP)
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