Par Anselme BLAGNON
Cinq officiers de l’armée ivoirienne sous l’ex-président Laurent Gbagbo accusés de violation de consignes après la crise postélectorale en Côte d’Ivoire de décembre 2010 à avril 2011, ont affirmé mercredi n’avoir pas reçu de consignes particulières leur demandant de se mettre à la disposition de nouvelles autorités, lors d’un procès devant Tribunal militaire d’Abidjan.
Le capitaine Roland Yao Kouakou en service à la 3e région de Bouaké (centre), Clément Gnaoulé Beuglé, officier en service à l’inspection générale de la gendarmerie, Obou Gado Valentin, officier en fonction à l’inspection de la gendarmerie, Louis Ossou Koukougnon, officier en service à l’inspection technique de la gendarmerie et Fofana Aboubacar, officier en fonction à l’escadron de Korhogo (nord) ont soutenu devant le président du tribunal ne pas avoir reçu de « consignes particulières » leur demandant de se mettre à la disposition des nouvelles autorités ».
En décembre 2010, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a pris une ordonnance pour créer les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) en remplacement des Forces de défense et de sécurité (FDS) sous l’ex-président Laurent Gbagbo.
En mars 2011, M. Ouattara a lancé un ordre officiel pour demander à toutes les composantes de l’armée de se mettre à sa disposition.
Ces officiers sont jugés en compagnie de Jean Noel Abéhi, l’ancien chef de l’escadron blindé d’Agban (plus grand camp de la gendarmerie ivoirienne) et de Anselme Seka, l’ex-aide de camp de Simone Gbagbo, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire.
A l’ouverture du procès mardi, M. Abehi a déclaré qu’il a quitté le pays de « peur de mourir ». Quant à M. Seka il devrait comparaître jeudi.
Les violences postélectorales de décembre 2010 à avril 2011 ont officiellement fait plus de 3.000 morts.
ABL
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