Par Anselme Blagnon
Quarante-cinq réfugiés ivoiriens, qui avaient fui en 2011 les violences postélectorales en Côte d’Ivoire sur près de 58.000 toujours en exil, ont été rapatriés de janvier à mai 2015, a appris Alerte info auprès du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Le programme des Nations Unies, en collaboration avec le Service d’aide et assistance aux réfugiés et apatrides (SAARA) a pu organiser le retour en Côte d’Ivoire de 45 réfugiés ivoiriens de janvier à mai 2015 (23 en mars, 11 en avril et 11 en mai).
Il s’agit, selon l’organisme, « exclusivement de cas de rapatriement individuel, issus de demandes faites par des réfugiés enregistrés dans les pays du Maghreb, d’Europe de l’Est et d’Afrique centrale. »
Le HCR dit n’avoir pas pu poursuivre ses activités de rapatriement dans la sous-région ouest-africaine en raison d’une mesure portant fermeture des frontières ivoiriennes avec les pays touchés par le virus Ebola, dont le Libéria et la Guinée.
« L’interruption de l’opération de rapatriement volontaire de la Guinée est liée au fait que la maladie à virus Ebola continue de sévir dans ce pays. En ce qui concerne le Libéria, où l’Organisation mondiale de la santé a déclaré la fin du virus en mai, le HCR estime que les frontières restent fermées par précaution car, selon l’OMS, tant que de nouveaux cas sont encore découverts en Guinée et en Sierra Leone (pays voisins touchés par la maladie) l’épidémie n’est pas encore terminée. », a dit un responsable du HCR à Alerte info.
Le HCR a recensé près de « 58.000 Ivoiriens réfugiés encore en exil dont 38.120 vivant au Libéria, 9.550 au Ghana, 6.500 en Guinée, 2.200 au Togo, 1.100 au Mali et environ 700 dans d’autres pays. »
Nombre d’Ivoiriens avaient quitté le pays lors crise postélectorale (décembre 2010- avril 2011), qui a officiellement fait 3.000 morts.
ABL
Alerte info
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