Par Connectionivoirienne
Les gendarmes de l’escadron de Yopougon (escadron 2/1) sous le commandement du capitaine Koné Kollo Adama ne seraient pas contents de leur chef. Ses pratiques et son manque de transparence dans la gestion de la manne financière est l’objet des récriminations des gendarmes qui n’osent pas le dire au grand jour pour le moment. Cependant des sources internes qui ont contacté connectionivoirienne révèlent que le capitaine n’adopte pas le bon profil dans la conduite de ses troupes. Comme s’il y était obligé, le capitaine Koné clamerait ouvertement à qui veut l’entendre son appartenance au pouvoir en place depuis que ses animateurs étaient dans l’opposition. Il afficherait fièrement cette posture pour décourager tout contestataire de son autorité dont il abuserait sérieusement. Entre autres faits, il est reproché au commandant d’avoir imposé une cotisation mensuelle de 2000 FCFA aux gendarmes pour alimenter une caisse de solidarité pour les événements heureux ou malheureux qui concerneraient les gendarmes. Cette cotisation était ponctuelle autrefois mais ce n’est pas son instauration que contestent les éléments. Ce qu’ils rejettent, c’est l’opacité de la gestion du portefeuille. Selon nos sources, il a été décidé d’accorder une aide de 200 mille francs en cas de décès et 50 mille francs pour les cas de mariage aux adhérents. Contre toute attente, ils feraient le constat que ces sommes sont attribuées par complaisance et par affinité selon le bon vouloir du commandant.
Autre fait en question, la surveillance des mosquées, des églises, des manifestations et surtout de la Maca. dans le cadre de la mission de surveillance de la Maca, les gendarmes d’Abobo et de Yopougon commis à ce service, perçoivent un perdiem de 3000 F par jour. selon nos informateurs, alors que leurs collègues d’Abobo sont payés sur place avant de regagner leur base, ceux de Yopougon doivent attendre plusieurs jours avant de percevoir leur dû amputé de 1000 FCFA. Cette coupe serait affectée à l’achat de matériel de bureau dont des paquets de rame, des stylos et des splits.
Les gendarmes dénoncent également l’insuffisance des éléments affectés à la surveillance de la centrale d’Azito, qui a déjà subi une attaque en 2012. Des gendarmes de l’escadron de Yopougon avaient été arrêtés et incarcérés après cette attaque pour faillite. Rien ne semble avoir changé au niveau des dispositions sécuritaires. Selon nos sources, alors que 25 éléments doivent être chaque jour à Azito, le commandement se contente d’y envoyer seulement 5 éléments, certainement pour des motifs financiers.
Plus grave encore, les gendarmes reprochent à leur patron d’avoir gardé par devers lui, une partie des primes d’une mission présidentielle. 29 000 FCFA avaient été offerts à chaque gendarme à cette occasion. Ceux de Yopougon, selon un témoin, ont perçu 4000 FCFA soit un manque à gagner de 25 OOO FCFA par élément.
Ces faits entachent gravement la cohésion au sein de la troupe à Yopougon. Mais le patron Koné Kollo procéderait par des menaces à tout réfractaire pour maintenir le statu quo.
Évidemment, certains de ses proches se disent surpris par de telles informations. Ils évoquent des ragots qui émaneraient d’agents qui violent les contraintes de leur métier en se répandant dans la presse. « Nous réagirons et nous aviserons en temps opportun », a confié un interlocuteur, proche du commandement.
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