Dans un entretien accordé à la Radio britannique (BBC) le jeudi 28 mai, Habiba Touré, avocate de l’ex-Première dame, s’est prononcée sur la décision rendue le mercredi 27 mai 2015 par la CPI, rejetant l’exception d’irrecevabilité soulevée par le gouvernement ivoirien.
(…) Nous prenons acte de cette décision de la Cour. Comme nous l’avions indiqué dans nos écritures, de toute manière, la Première dame, elle, maintient sa position qui est de préférer être jugée dans son pays. C’est quelqu’un et, tout son parcours le démontre qui est très souverainiste et qui estime que si elle doit rendre compte, de tous les faits qui lui sont reprochés, elle doit rendre compte devant la Justice ivoirienne. En ce qui concerne la position de la Cpi, nous ne pouvons qu’en prendre acte.
La Cpi dans sa décision maintient que l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pas engagé toutes les démarches nécessaires pour poursuivre Simone Gbagbo sur des points mentionnés par la Cour pénale internationale. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Il ne me revient pas de justifier tout ce qu’a pu faire l’Etat ivoirien. Il revient au Conseil de l’Etat de Côte d’Ivoire se justifier sur les diligences effectuées lors des procédures ivoiriennes. En ce qui nous concerne, il y a un certain nombre de procédures d’instructions judiciaires qui sont en cours. Et, comme vous le savez, l’instruction est secrète. Donc, il est difficile d’évaluer ce qu’il y a ou n’y a pas dans les procédures actuellement en cours en Côte d’Ivoire.
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