Les signes d’un complot contre Affi Dossier Guéi: et si Affi était victime d’un complot ?
Nous nous sommes donné cet exercice pour tenter de mieux comprendre le sujet relatif au dossier d’instruction de la mort de Robert Guéi.
Ce qui commande notre volonté, c’est le fait qui les rumeurs circulent partout, font état d’une quelconque trahison de la part du Président du FPI, le Premier Ministre Pascal AFFI N’GUESSAN.
Cela dit, nous entendons analyser le sujet sur trois axes.
1) BLE GUIRAO AURAIT-IL ASSISTE A L’INTERROGATOIRE DU PRESIDENT DU FPI ?
Ce premier axe se justifie, dans la mesure où la source de la rumeur est monsieur Blé Guirao.
Nous avons effectivement visité sa page face book qu’il a l’habitude d’animer et qu’il a intitulée les paroles fortes.
C’est dans le cadre de sa rubrique les paroles fortes qu’il a écrit la phrase suivante qui a fait le tour des réseaux sociaux. « Ceux qui dirigeaient les opérations militaires sur le terrain, m’ont dit que l’ordre de tuer Robert Guéi, était directement venu d’en haut. Moi, je n’ai fait que lire le communiqué », AFFI N’GUESSAN, ex-premier ministre, président du FPI. Voilà ce qui est écrit sur le mur de Blé Guirao, avant d’ajouter son propre commentaire.
Si cette phrase a fait le tour du monde via les réseaux sociaux, c’est parce que AFFI N’GUESSAN est une grande personnalité politique et tout ce qui l’intéresse, ne passe pas inaperçu. Cette première compréhension a donc eu plusieurs adeptes.
Mais, avec retenu, l’on se pose quelques questions, dont celle de savoir, si la phrase de Blé Guirao, avait un rapport avec l’interrogatoire d’AFFI ?
Dans un premier temps, l’on pourrait répondre par non. Tout simplement, parce que c’est un juge d’instruction qui a convoqué le président du PFI et à qui il a répondu. L’on sait aussi, qu’en à la matière, c’est la stricte confidentialité. Et qu’il serait difficile à Blé Guira, d’en avoir accès.
Mais comment a-t-il eu à écrire cette phrase et signer le nom d’AFFI et de surcroît y ajouter un commentaire ?
A ce niveau encore, les hypothèses deviennent nombreuses. Mais retenons juste les plus pertinentes.
Le fait qu’il ait signé le nom d’AFFI et y ajouté un commentaire fait bien croire, qu’il savait de quoi il parlait. Son commentaire atteste clairement, qu’il détenait l’information. D’où et de qui ?
Un juge d’instruction peut-il, pour un dossier d’Etat très sensible, violer aussi facilement le secret d’instruction ?
La réponse évidente est non !
Et si la réponse est non, pourquoi une telle coïncidence ? AFFI venait d’être interrogé par un juge sur le dossier de la mort de Guéi.
Par ailleurs, la curiosité nait, dès lors que Blé Guirao est un cadre de l’UDPCI, le parti de feu Guéi. Alors, aurait-il inventé une telle scène ? Et à quelles fins ?
Serait-ce pour se venger d’AFFI sur la question de la mort de Guéi ?
Serait-ce pour bloquer politiquement AFFI pour la présidentielle d’Octobre 2015 ?
La première interrogation, devrait être écartée dans la mesure où, Blé Guirao est un homme qui milite en faveur de la paix et de la cohésion sociale. La preuve, il a initié l’attribution du prix de la paix à Bédié, suite à son appel de Daoukro. Donc, l’hypothèse de la vengeance est à écarter.
Par contre, celle du blocage d’AFFI pour son accession à la magistrature suprême, parait évidente. Et pour cause ?
En effet, Blé Guirao est le promoteur de GRACU-ADO. Un mouvement qu’il a créé dans le but de faire élire Ouattara pour un second mandat. Et pour se faire, Blé Guiroa s’est battu, pour que Ouattara, soit le seul et unique candidat du RHDP. Et ce pari, il l’a bien réussi.
Malheureusement, la crise au sein du FPI a été dominée suite au congrès extraordinaire des 21 et 22 mai, à Treichville. AFFI désormais candidat du FPI, avec du monde qui le soutient, devient du coup un obstacle au projet de GRACU-ADO.
Si AFFI dispose d’un capital humain impressionnant, il est capable d’avoir un électorat.
Alors, pour le freiner, Blé Guirao, pourrait bien écrire une telle phrase dont la lecture, ferait déjà perdre des militants à AFFI, dans la région d’où Guéi était issu.
A la faveur de ce qui précède, nous pouvons aisément retenir que le Premier Ministre AFFI N’GUESSAN, est sans nul doute, victime d’un complot.
Et quelles en seront les conséquences ? Et pourquoi maintenant ?
A suivre.
Une Réflexion de MONOKO N. TOALY
Consultant, Expert en Communication.
Les commentaires sont fermés.