Assemblées annuelles de la Bad – Le Nigérian Adesina remplace Donald Kaberuka
Sa vision: faire de l’institution une véritable banque de développement pour l’Afrique
Le verdict est tombé ce jeudi après d’intenses travaux pour la désignation du président de la banque africaine de développement (Bad). Alors que l’élection se jouait entre les candidats du Tchad, du Cap vert et du Nigeria, c’est finalement ce dernier, Adesina Akinwumi qui a remporté l’adhésion des gouverneurs. Il remplacera le 1er septembre prochain le rwandais Donald Kaberuka, dont le mandat vient de prendre fin.
Jusqu’à son élection, cet économiste (option économie rurale) de formation était depuis 2010, le ministre nigérian de l’agriculture et du développement rural.
C’est à juste titre qu’il veut rapprocher la banque du monde rural, convaincu que la majorité des africains vivent dans ce milieu. ‘’J’ai travaillé toute ma vie à étendre les opportunités économiques aux pauvres’’, dit-il dans sa brochure de campagne. Ancien de la fondation Rockefeller (il a obtenu une bourse d’étude de cette fondation pour obtenir un PhD), il mise sur son expérience pour bâtir sa politique de la Bad en s’appuyant sur les expériences de ses prédécesseurs.
Entre autres projets, Adesina envisage de mettre à profit les guichets de prêts à des conditions de marché et concessionnelles pour garantir des ressources financières suffisantes. Egalement, le poulain de Goodluck Jonathan (dont il était le ministre) veut que la Bad soit une institution centrée sur l’être humain et qu’elle puisse satisfaire les besoins et les aspirations de millions d’Africains. En d’autres termes, il veut faire de la Bad, une véritable banque de développement pour l’Afrique.
Notons que pour cette élection qui a suscité une pluralité de candidatures (8 au total), l’une des clauses non écrites a été violée. Pour de nombreux observateurs, après M. Kaberuka considéré comme un anglophone, la présidence de la banque devait échoir à un francophone. Sur la base de cette clause secrète, les candidats du Tchad, de la Tunisie et du Mali étaient bien partis. Hélas, ils n’ont pas été les préférés des gouverneurs et du collège des électeurs.
Les assemblées annuelles couplées du 50e anniversaire de l’institution financière africaine ouverte à des actionnaires non africains, prennent fin ce vendredi après la cérémonie de clôture suivie d’une conférence de presse.
SD à Abidjan
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