Le bon ton doit être de mise pourtant. Les fils, les filles et tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire, qui y ont des intérêts et y vivent doivent s’unir pour réaliser la réconciliation des cœurs et des esprits qui conduit à une paix durable. Toute chose qui se pose comme le ciment d’une belle fraternité, retrouvée, pour un nouveau et glorieux départ de la Côte d’Ivoire. Cette vision noble de la vie dans une société qui a tant souffert, des décennies durant comme la notre, devrait à priori donner du sens au respect de la loi fondamentale que s’est librement donnée notre peuple. Qui que nous soyons et quoi que nous fassions, ce principe doit s’imposer à nous comme une exigence impérative. Car, cette constitution, votée à 86% par le peuple le 1er août 2000, doit être la boussole pour tous : gouvernants et gouvernés !
Malheureusement, au mépris de cette loi fondamentale, une vision surnaturelle du droit à cours, en ce moment, dans le pays. Cette vision ne manque pas d’inventions, de vocabulaire et de comportements. Ainsi, l’applicateur en chef qui devrait avoir à cœur de servir d’exemple veut réaliser son rêve pourtant impossible : des tournées intempestives dans le pays avec à la clé, des pluies de milliards gaspillés et promis ; des accidents de circulation mortels ; des milliers de fausses pièces d’identité distribuées ; l’ indépendance la résurrection des membres de la pègre de la filière café-cacao (sous le défunt régime, condamnés pourtant à 20 ans d’emprisonnement ferme) pour servir de rabatteurs politiques (sommes-nous sérieux dans cette quête de majorité sociologique ?) ; la requête adressée à l’ONU pour demander le retrait de l’ONUCI en 2016 ; des brimades et chasses à l’homme avec violence dont sont l’objet des paysans dans les zones forestières, en même temps qu’ils sont retirés des circuits économiques du Café-Cacao ; la favorisation de l’annexion des forêts classées par des….quant au peuple, il devra subir toute sorte d’excès sans avoir son mot à dire publiquement, quelle damnation !
Face à ce sombre tableau sociopolitique qui laisse profiler des jours d’intenses douleurs pour le peuple, je plaide. Je plaide, dis-je, pour que tous les acteurs politiques s’appuient sur le peuple et la constitution en faisant l’économie de leurs propres points de vue sur les questions sensibles. Je plaide pour moins de mépris, d’arrogance et d’usage de la force sur les plus faibles. Je plaide pour la promotion d’attitudes de rassemblement, de respect des faibles et des minorités, je plaide pour la reconnaissance des limites de soi pour préserver cette trop précaire paix sociale. Pour le reste, aucune autorité ne doit se substituer à la constitution que le peuple incarne et qui doit, seule dans son application honnête, régler les questions d’éligibilité dans notre pays. Tirer les ficelles pour faire le lit d’une autre déstabilisation du pays dont on n’a seul le génie pour assouvir sa soif de pouvoir doit être banni. Le pays s’en portera ainsi mieux. Tout compte fait, le temps est l’autre nom de Dieu, laissons-le faire son œuvre et qui vivra verra.
Vincent N’ZA
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