L’A380 d’Air France va effectuer une quatrième rotation hebdomadaire sur la plateforme aéroportuaire d’Abidjan à compter du 4 juillet prochain, a indiqué Philippe Barbieri, le directeur régional de la compagnie française.
Avec 215 000 passagers à destination ou au départ d’Abidjan, dont plus de 40.000 pour l’A380, soit 16,5% du trafic local, Air France veut ainsi tirer davantage partie d’un marché ivoirien en pleine expansion. De 1,3 millions de voyageurs, l’aéroport d’Abidjan devrait approcher les deux millions au cours de cette année selon les spécialistes en raison notamment de l’attractivité que va générer l’ouverture de la ligne direct vers les Etats-Unis prévue pour le mois d’Août.
Une offre qui va constituer une arme supplémentaire dans la lutte qui oppose l’avionneur à la compagnie low cost, Corsair, son principal concurrent sur la destination abidjanaise, en raison de l’attrait du «super Jumbo» auprès des passagers et d’un coût à l’usage plus économique qui devrait lui permettre d’aligner ses prix et conserver ses marges. L’appareil présentant en effet 20% de sièges en plus par rapport aux Boeing 777 pour des charges comparables.
Deuxième pays africain à recevoir le mastodonte d’Airbus et ses quatre classes après l’Afrique du sud, Abidjan – qui entend, après le Nigéria, assurer le leadership aéroportuaire sous régional face à Accra et Dakar – présente, selon les responsables de la compagnie française, des coûts de service en escale jugés exorbitants: « Poser un (Boeing) 777 à Abidjan, c’est six fois plus élevé que le poser à Johannesburg, trois fois plus que le poser à Accra et 1,7 fois plus cher que le poser à Tokyo, l’une des villes les plus chères au monde », s’est exclamé Philippe Barbieri.
Une critique en direction de la filiale du réputé groupe koweitien NAS, concessionnaire du service d’assistance au sol, dont l’arrivée en début d’année, avait été saluée comme une avancée.
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