«Sans vouloir faire acte de repentance, la colonisation a bouleversé les structures sociales et économiques des territoires conquis, ce qui a entraîné des disparités fortes, entre le Nord et le Sud, par exemple au Bénin, au Togo, en Côte d’Ivoire, ainsi que des problématiques migratoires, foncières, ethniques. On a laissé aux indépendances des territoires sous-administrés – la Mauritanie était gérée depuis Saint-Louis du Sénégal et la première pierre de Nouakchott a été posée en 1958 en présence du général de Gaulle, ce qui n’a pas été sans conséquence. De même en est-il des ajustements structurels dont on voit les effets directs aujourd’hui encore, sur la stabilité et le développement des pays concernés : l’épidémie d’Ebola ne se serait pas répandue aussi vite si les systèmes de santé avaient été en mesure d’y faire face.»
Assemblée nationale française
XIVème législature
Commission des Affaires étrangères
Rapport de la mission d’information sur la stabilité et le développement de l’Afrique francophone
Mercredi 15 avril 2015
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