Côte-d’Ivoire siège saccagé – Après le FPI, le PDCI, le MFA…le pouvoir va-t-il déstabiliser le PIT ?

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PIT: Des individus saccagent le siège du parti, Aka Ahizi accuse…

« On a vu que d’autres ont opéré de cette façon pour déstabiliser un parti et ils ont été récompensés. Est-ce que ce n’est pas dans ce même schéma qu’on veut nous inscrire ? Je ne peux pas l’affirmer mais je me pose des interrogations », a dit le président du PIT.

Une réunion convoquée, ce samedi 16 mai 2015, par Daniel Aka Ahizi, président du Parti ivoirien des travailleurs ( PIT) a été fortement perturbée par des individus en présence des policiers commis à la sécurité de cette rencontre.

Bâches, chaises et d’autres matériels ont volé en éclat. C’est, ce spectacle qu’offrait le siège du Pit sis à Adjamé 136 logements. Suite à cette perturbation de la séance de travail avec les responsables des fédérations et délégations du parti, Aka Ahizi accuse Kouablan François, Séka Séka Joseph et Kouassi Kouadio Mermoz anciennement membre de la direction. Ci-dessous les faits relatés par le président du Pit.

« Nous avons démarré une séance de travail avec les responsables de nos fédération et délégation. Avec lequel nous voulions nous entretenir et surtout leur donner un message de mobilisation pour aller sur le terrain. Nous avons également pris la précaution de leur donner la décision du dernier comité central extraordinaire que nous avons organisé. Lequel comité central qui après avoir constaté le comportement inacceptable de certains camarades qui se rependent dans les journaux sans avoir de mandat et qui vont même participer à des manifestations des partis politiques qui sont opposés au nôtre. Ils ont été sanctionnés.

Il s’agit d’une exclusion temporaire dans la mesure où entre deux congrès c’est le comité central qui prend la décision. La décision d’exclusion définitive venant du congrès. Ces sanctions ont été notifiées à ses camarades par voie d’huissier. Ils n’entendent pas de cette oreille au lieu de rester dans le débat politique que nous avons toujours souhaité, ils ont commis ce samedi des loubards qui sont venus perturber et cassé des chaises et du matériel que nous avons loué. Voici la situation.

« C’est quelque chose que nous déplorons »

Nous pensions être dans un parti qui a des valeurs et qui a toujours prôné la concertation pour trouver des solutions sans qu’on passe par la violence. Malheureusement, il faut le reconnaître nous sommes traversés par un courant de violence avec des camarades qui ne savent plus discuter. Puisque la violence semble payer dans ce pays des gens s’y adonne facilement.

Avant même qu’on ne commence la réunion ces camarades envoyait des Sms à des gens pour venir perturber la réunion. C’est pourquoi, nous avons commis le service de la police. Malheureusement on nous a amené un détachement qui n’a pas été à la hauteur de la situation. Ces trois agents étaient complètement débordés.

« Nous connaissons ces perturbateurs »

Ce sont Kouablan François, Séka Séka Joseph et Kouassi Kouadio Mermoz qui ont été sanctionnés. Ce sont eux qui ont envoyé leurs bras armés pour perturber notre rencontre.

Ils font partie de l’ancienne direction qui s’est retrouvée en concurrence avec moi lors de notre congrès où j’ai été élu président du Pit. Ils se sont mis en coalition et ils ont été défaits. Vous savez les gens ont de plus en plus une conception patrimoniale des choses. Ils ont fini par penser que le parti était leur chose et qu’ils ne pouvaient pas partir. Une fois qu’ils ont été battus, ils sont rentrés dans la dissidence. Ils n’avaient plus de poste à la direction mais ils étaient toujours membre du comité central.

Ils ne venaient plus aux réunions et non as renouvelé leur carte de membre comme cela s’imposait. Et ils ne payaient les cotisations depuis plus de trois ans. Plus grave, ils sont partis de la direction avec les biens du parti qu’ils n’ont pas voulu restituer. Surtout des véhicules du parti qu’ils utilisent pour leur usage personne.

« Nous saisirons les tribunaux (…)Je ne soupçonne pas le pouvoir »

La voie qui nous reste, c’est de saisir les tribunaux. Quand la violence s’exprime de cette façon, il ne faut la laisser prospérer. Au sein d’un même parti voilà ce qui se passe. Si rien n’est fait. Qu’est ce qui se passera pendant la campagne ? Voilà ce que nous redoutons. La direction du parti va se réunir rapidement et voir la démarche à suivre.

Dans l’immédiat je ne peux pas soupçonner le pouvoir d’être derrière ses faits. Ce serait contradictoire de le dire puisque j’ai sollicité la police et donc l’Etat pour la sécurisation de cette rencontre. Je ne soupçonne pas le pouvoir mais je crois que, nos camarades ne s’attendaient pas à la sanctionne prise en comité central. Je crois que l’exemple d’une nomination qui vient de se faire n’est pas étranger à cela.

On a vu que d’autres ont opéré de cette façon pour déstabiliser un parti et ils ont été récompensés. Est-ce que ce n’est pas dans ce même schéma qu’on veut nous inscrire ? Je ne peux pas l’affirmer mais je me pose des interrogations. »

CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info
Fraternité Matin

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