La Cour pénale internationale (CPI), avait annoncé six mandats d’arrêt contre des acteurs de la crise post-électorale ivoirienne. Sur trois lancés contre les animateurs d’un camp, celui des partisans de Gbagbo, deux ont été exécutés (Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont en détention à La Haye) et l’État refuse de transférer Mme Simone Gbago.
Les trois autres mandats d’arrêt de la CPI se sont volatilisés. Malgré tous les rapports, y compris celui de la Commission nationale d’enquête diligentée par Alassane Dramane Ouattara lui-même, malgré les cris de colère de Bernt Koenders, ancien représentant du SG de l’Onu en Côte d’Ivoire, qui a protesté particulièrement et vigoureusement contre le black out de l’État sur les violences et la destruction du camp des déplacés de Nahibly (Duékoué, à l’ouest, placé sous protection de l’Onuci), cette Cour internationale déclare sérieusement qu’elle ne détient pas de preuves contre l’autre camp, celui des pro-Ouattara.
Alors, aussi bien en Côte d’Ivoire que devant la justice internationale, c’est le camp des vaincus de la crise post-électorale qui est le seul à répondre des crimes liés à ce contentieux électoral. La CPI rejoint ainsi Kouadio Simplice, alors procureur de la république près le tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau, qui déclarait sereinement que la crise ivoirienne a mis aux prises deux camps: d’un côté, les « assassins des Ivoiriens » et de l’autre, « les sauveurs » de la République.
FB
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