Par Marc Nandjui
Les ex-rebelles du MPCI se livrent une guerre secrète pour le fauteuil du ministère des Sports et profitent de l’affaire des primes impayées des Eléphants, pour pousser au limogeage d’Alain Lobognon.
A voir les « une » de certains journaux parus ce matin, on ne peut que s’en convaincre. En effet, Alphonse Soro, le député d’une petite localité du Nord du pays (pas plus de 3000 électeurs), un poste électif taillé sur mesure pour lui, dans la stratégie de gonflage du groupe parlementaire du RDR, orchestrée par Hamed Bakayoko ; initie une campagne médiatique sur sa formation en France. Aussi bien Le Patriote que L’Inter titrent : « Gestion des finances publiques : Alphonse Soro en formation en France ». Comme si cette information était une vraiment une information qui nécessite d’être signalée à la « une » d’un journal sérieux.
En réalité, la campagne médiatique est juste de l’opportunité. Alphonse Soro se rêve déjà ministre des Sports. Il s’est rendu en France, avec la bénédiction, dit-on, de Gon Coulibaly, celui qui décide, avec Brahima Ouattara, le frère du président, les affaires importantes à la Présidence. Quant à Alain Lobognon, ses gaffes successives ont fait de lui un homme détesté au palais, mais il se vante d’avoir toujours le soutien de Soro Guillaume, qui comme chacun le sait, cherche désespérément sa voie, depuis l’Appel de Daoukro, qui semble sceller son sort en 2020.
C’est ainsi que dès l’éclatement de l’affaire, certaines personnes qui veulent voir la tête d’Alain Lobognon coupée, se sont empressées d’orienter les soupçons vers lui, en utilisant pour cela le journal L’Eléphant déchaîné, dont les responsables traitent les informations, sans grande investigation journalistique. Mais les dernières informations montrent bien que la mafia qui sévit dans le football ivoirien est caché à la fois au Trésor avec la fameuse régie des compétitions internationales et la Fif qui bloque systématiquement certaines primes des joueurs depuis plusieurs années.
Dans cette affaire, tout le monde observe la position du président Alassane Ouattara, qui semble vouloir protéger Sidi Diallo, le président de la Fif, sur qui pèsent des soupçons, après le rapport de l’Inspection général d’Etat, remis en mains propres à Gon Coulibaly, par Gnamien N’Goran, le mardi dernier, avant le conseil des ministres.
Marc Nandjui
Les commentaires sont fermés.