Par Serge Alain Koffi
Le député Bertin Kouadio Konan dit « KKB » du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, mouvance présidentielle), a accusé jeudi le chef de l’Etat Ivoirien Alassane Ouattara de vouloir “tuer’’ le principal parti de l’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo, après l’arrestation de trois de ses cadres.
“On ne peut accepter que Ouattara veuille tuer le FPI’’, a affirmé Bertin Kouadio Konan, candidat déclaré à la présidentielle d’octobre contre le président ivoirien, lors d’un point de presse à son quartier général à Abidjan.
Les anciens ministres Sebastien Dano Djédjé, Hubert Oulaye et l’ex-responsable des jeunes du FPI, Justin Koua ont été “placés sous mandat de dépôt’’ et écroués mardi dans des centres de détention hors d’Abidjan après leur interpellation lundi par la police.
Des jours plus tôt, ils avaient participé à “un congrès’’ ayant désigné Laurent Gbagbo, détenu depuis quatre ans à la Cour pénale internationale CPI), comme « président » de cette formation en proie à des dissensions.
“Les libertés individuelles n’existent plus’’ en Côte d’Ivoire, a poursuivi KKB, dénonçant “un climat de terreur’’ dans le pays.
Pour lui, ces arrestations, des “intimidations à grande échelle sont le fait de la peur de’’ M. Ouattara “d’aller aux élections et de les perdre’’.
Relevant “un paradoxe entre le dire et l’agir’’ du président ivoirien qui “se proclame démocrate mais agit en autocrate’’, KKB l’accuse d’avoir “droit de vie sur chaque parti politique’’.
“Il met aux ordres le PDCI de Bédié, l’UDPCI (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire) et arrache le MFA (Mouvement des forces d’avenir) des mains d’Anaky et souhaite être le tuteur du FPI’’, a conclu KKB.
SKO
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