Liberté de la presse
Pour la responsable de la presse étrangère, des situations d’inquiétudes subsistent à l’approche de l’élection présidentielle (Discours)
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, la présidente de l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire s’est inquiété des risques de violence sur les journalistes à l’approche de la présidentielle d’octobre. Ci-dessous son discours
Chers confrères,
Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991.
Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.
En Côte d’Ivoire, si nous ne déplorons aucun journaliste tué ou emprisonné, il n’en demeure pas moins que des situations d’inquiétudes subsistent à l’approche de l’élection présidentielle. A cet égard, nous pouvons citer :
– la bastonnade du journaliste Hermann Aboa dans un bar par un élément des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), certes le journaliste n’était pas dans l’exercice de ses fonctions mais cela reste tout de même une agression sur un homme de média.
– l’agression perpétrée contre nos confrères du quotidien Le Temps, Bamba Mafoumgbé et Emmanuel Akani du Nouveau Courrier, début avril à l’occasion du Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) par des éléments de la garde républicaine.
Le thème mondial retenu pour la célébration de cette année 2015 est : « Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère du numérique ».
Pour l’APECI, ce thème évocateur, nous interpelle à la veille des élections présidentielles que la Côte d’Ivoire s’apprête à organiser. C’est pourquoi, L’APE CI recommande une tournée conjointe de la hiérarchie des FRCI, de la police, du Ministère de la communication et des organisations professionnelles de journalistes dans les rédactions de presse pour une sensibilisation plus accrue sur les mesures idoines que doivent observer ces deux parties. Cette journée étant également celle du souvenir, l’APE CI voudrait rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession à travers le continent et le monde.
En Libye, les corps de cinq journalistes d’une chaîne de télévision libyenne portés disparus depuis août dernier dans l’Est du pays ont été retrouvés près de la ville de Baïda à la fin du mois d’avril dernier. Face à un monde qui est de plus en plus tourné vers l’amélioration des conditions de vie, emprisonner ou assassiner des journalistes dans l’exercice de leur fonction, est inexplicable, impardonnable et inacceptable.
M’Mah CAMARA
Présidente de l’APE CI
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