Côte d’Ivoire – Arrestation de Oulaye, Koua et Dano Djédjé «une provocation de trop» selon Koné Boubakar (SG)

Abou-Dramane-militants-fpi

Arrestation de Oulaye, Koua et Dano Djédjé
« Le Fpi prendra acte de ce qu’il n’a d’autre choix que de prendre la rue »

Le secrétaire général du Fpi (tendance Gbagbo) vient d’animer une conférence de presse à l’issue d’une réunion de crise, après les arrestations de ses cadres dans la matinée. Koné Boubakar, entourés des membres de la direction dont Etien Amoakon, Marie Odette Lorougnon et Tchéidé Jean Gervais, a exigé la libération « immédiate et sans condition » de Dano Djédjé, Hubert Oulaye et Koua Justin. Il a estimé qu’un tel acte est « une provocation de trop » et que le Fpi ne laisserait plus le régime Ouattara « violer la constitution ». Tout en appelant les pro-Gbagbo à « rester sereins » et à ne pas céder à la provocation, Koné Boubakar a analysé que cette vague d’arrestations est un harcèlement face auquel son parti ne saurait rester indifférent pendant longtemps. « Le Fpi prendra acte de ce qu’il n’a d’autre choix que de prendre la rue », a-t-il lancé, d’un ton ferme. Il a ajouté que le front social est en ébullition parce que c’est « le pays entier qui est en difficulté » face à ce qu’il qualifie de dictature. En conséquence, répondant à une question d’un journaliste sur le sujet, il a fait savoir que très bientôt, le Fpi va s’engager à « faire la jonction avec toutes les forces en lutte pour que la démocratie reprenne son droit ».

Dans ses propos liminaires, Koné Boubakar a décrit les circonstances de l’arrestation de ses camarades. Si celle de Dano Djédjé a été sans violence, « les enlèvements » de Koua Justin et de Hubert Oulaye se sont faits avec une sévère brutalité de la part des éléments du CCDO et de la police. « Des éléments du CCDO ont fait irruption dans les domiciles privés par effraction, en fracassant les portes. La petite fille de Hubert Oulaye a été violemment tirée de son lit, menottée et battue. Ses cris ont réveillé Hubert Oulaye et les mêmes l’ont extrait alors qu’il était en pijament », relate le conférencier.

Faisant le lien de ces arrestations avec la crise interne qui oppose deux camps au sein du parti, Koné Boubakar soutient qu’il s’agit d’une manœuvre du pouvoir à soutenir le candidat qu’il préfère, à savoir Pascal Affi N’guessan. Mais pour l’ex-directeur du protocole d’Etat, cela est peine perdue car Affi N’guessan « qui a créé son parti » ne peut être et ne sera plus jamais « candidat du Fpi ».

SD à Abidjan

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