Par Connectionivoirienne.net
La marche entamée ce matin par les étudiants sous la houlette de deux syndicats (Coeeci et Liges) a été réprimée par la police au niveau de la Rti. Plusieurs étudiants ont été arrêtés, certains blessés à coups de matraques ou de godasses.
Alors que les étudiants mécontents du blocage des cours à l’université pour fait de grève des enseignants, marchaient vers la télévision publique (RTI) pour se faire entendre, ils ont été pris à partie par les policiers déployés par dizaines. Après la dispersion de la marche par des jets de grenades lacrymogènes, les policiers ont engagé une course-poursuite, fouillant des domiciles à la recherche des marcheurs dans le périmètre situé entre la télé et l’université. Plusieurs d’entre eux ont ainsi été interpellés et jetés dans les cargos.
Par cette marche, les étudiants manifestaient leur ras-le-bol face à l’immobilisme du pouvoir après leur ultimatum au gouvernement la semaine dernière. Cet ultimatum a expiré hier dimanche et les étudiants sont passés à l’acte. «Marche dispersée mais momentanément», ont déclaré les responsables syndicaux joints par Connectionivoirienne.net. Ils promettent de remettre le couvert, ajoutant que c’est du mépris. « Les autorités nous poussent à la révolte et ce n’est pas normal. Nous ne comprenons pas leur mutisme face au statu quo dans les universités et écoles », proteste l’un d’eux.
Vendredi à l’occasion de la célébration de la fête du travail, le 1er mai, le chef de l’Etat a promis le déblocage de tous les salaires à compter de ladite date. Apparemment, cette promesse n’a pas fait bouger les choses dans le milieu des enseignants qui réclament plus qu’un déblocage de salaires. Ils revendiquent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. A Bouaké par exemple, ils revendiquent le paiement des heures complémentaires, le paiement des vacations et des émoluments pour les soutenances. Pour les seules heures complémentaires, l’enveloppe globale s’élevait, fin janvier à 1,132 milliard de FCFA. Le gouvernement n’avait versé que 150 millions de FCFA.
Le chef de l’Etat est en visite d’Etat à Agboville au moment où les étudiants manifestent dans les rues d’Abidjan.
SD à Abidjan
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