Côte d’Ivoire – Ponctions sur les salaires des enseignants « en grève », le Supérieur (CNEC) menace

La ministre de l'Éducation nationale
La ministre de l’Éducation nationale

Des enseignants « en grève » disent avoir constaté des ponctions sur leurs salaires

Des enseignants des établissements du secondaire publics de Côte d’Ivoire disent avoir constaté des ponctions de 140.000 à 300.00 F CFA sur leurs salaires du mois d’avril après avoir observé une grève en mars, a appris samedi Alerte Info.

« Les ponctions » sur les salaires sont « effectives pour tous les enseignants qui ont participé à la grève », a déclaré Yelo Simplice, secrétaire général national de la Coalition pour la dignité des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (CODESCI) ajoutant que ces ponctions varient de « 140.000 F CFA à 300.000 F CFA ».

Le Mouvement des syndicats de l’enseignement général, technique et assimilé de Côte d’Ivoire (Msegti) dont est membre la Codesci a observé une grève du 18 au 20 mars et déposé un préavis de rétention des notes au ministère de la Fonction publique pour exiger du gouvernement le paiement d’arriérés de salaires.

« Nous avons plusieurs revendications mais la principale c’est le reversement de nos arriérés » a soutenu M. Yelo qui a expliqué que ces arriérés qui s’étalent de novembre 2009 à décembre 2013 sont liés à un protocole d’accord relatif au reclassement des enseignants, signé le 1er décembre 2009 en attendant le point d’achèvement de l’initiative PPTE (pays pauvres très endettés).

M.Yelo a annoncé la reconduction lundi de la grève qu’avait observé la Codesci du mercredi à vendredi jusqu’à « satisfaction » de leurs « revendications ».

Alerte Info
Par Anselme BLAGNON

La CNEC
Déclaration de protestation
des enseignants-chercheurs et des chercheurs de CI relative aux ponctions de salaires dans le secondaire

Les enseignants-chercheurs et les chercheurs réunis au sein de la Coordination Nationale des Enseignants-chercheurs et des Chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) ont été informés par la presse de la ponction des salaires de certains fonctionnaires de l’enseignement secondaire public.
La CNEC proteste vivement contre cette décision des autorités qu’elle qualifie d’injuste, de liberticide et même de criminelle.
Les enseignants-chercheurs et les chercheurs de l’enseignement supérieur dénoncent et condamnent fermement cette attitude provocatrice de l’autorité qui n’est pas de nature à favoriser l’apaisement du climat social déjà délétère au niveau scolaire.
La CNEC tient à marquer son soutien total à la cause des collègues du primaire et du secondaire.
Tout en espérant que le gouvernement revienne sur cette décision inique, qui n’honore pas notre pays, nous l’invitons à régler durablement les problèmes de l’école en général.
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La CNEC

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