Les dessous du deal NSIA-Amethis-BNC
Le deal entre l’ivoirien NSIA Participations, le canadien BNC et le fonds d’investissement français Amethis Finance, relatif à la cession des parts d’ECP commence à livrer ses secrets.
Dans une interview accordée à un hebdomadaire parisien, Laureen Kouassi-Olsson, directrice d’investissement chez Amethis, évoque «un concours de circonstances».
En quête de nouveaux relais de croissance sur les marchés émergents du continent, la Banque nationale du Canada (BNC, dont le total bilan en 2014 est estimé à 151,7 milliards d’euros) consulte Améthis sur les opportunités d’investir sur les marchés africains à fort potentiel. Ce dernier, qui suit le groupe ivoirien depuis longtemps, était à l’affût, convaincu que le fonds d’investissement ECP (qui avait investi près de 23 milliards FCFA en 2008 pour prendre 20 %) n’avait pas vocation à s’éterniser dans l’actionnariat du groupe NSIA.
Présent dans 12 pays avec 25 filiales, le groupe NSIA était, quant à lui, à la recherche d’un partenaire stratégique stable de long terme pour renforcer ses positions sur le marché de l’assurance, mais aussi redynamiser son activité bancaire bornée à deux filiales, en Côte d’Ivoire et en Guinée ; «le pôle banque est appelé à s’élargir très rapidement pour assurer un maillage régional et continental en soutien de la stratégie axée sur la bancassurancen», précise le groupe.
C’est donc la cession des 26,3% détenus par le capital-investisseur Emerging Capital Partners (ECP) qui réunit ce tour de table, préféré au réassureur Swiss Re. Avec pour effet, 20,9 % de parts pour la BNC et 5,4% pour Amethis (5,4 %).
Dans ce nouveau partenariat, «il y a un acteur stratégique de long terme, la BNC, dont la durée de détention dans NSIA est illimitée (…) et qui jouera un rôle majeur dans l’expansion du pôle bancaire» a-t-elle souligné avant de commenter : «L’idée, c’est de créer des synergies entre leurs activités respectives, particulièrement dans le domaine bancaire.»
En sus, Amethis, qui entend avoir une relation pérenne avec le bancassureur, prévoit de mettre son réseau au service du développement du groupe sur le continent notamment au Ghana, ou le capital –investisseur a déjà investi «dans deux banques par le canal de la bancassurance»
Pour Laureen Kouassi-Olsson , «nous allons assister à l’émergence d’un groupe financier panafricain, le premier groupe de bancassurance en Afrique subsaharienne. Il s’agit d’une mutation extraordinaire pour le secteur financier sur le continent.»
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