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Invité à expliquer la crise au Fpi à des jeunes de Yopougon – Koua Justin: « Je n’ai pas ce temps… Mon travail c’est de dégager Ouattara pour mettre fin aux crises dans les partis politiques »
Koua Justin était samedi 25 avril face à des jeunes de Yopougon, les mêmes qui avaient invité, il y a peu, Williams Attéby et Konaté Navigué. On se souvient que Williams Attéby avait à cette ocasion, fait un long développement sur la crise qui secoue son parti. Il avait recommandé à Kouadio Théodore et à ses amis d’écouter les protagonistes du camp Sangaré afin de se faire eux-mêmes une idée des problèmes qui divisent le FPI.Ils ont ainsi porté leur choix sur Koua Justin du secrétariat national de ce parti.
« Comprendre la crise au Fpi ». Tel est le thème qui lui a été soumis et sur lequel il s’est étendu 40 minutes durant. D’entrée de jeu, Koua a précisé que son leitmotiv aujourd’hui, ce n’est pas d’expliquer la crise au Fpi. Il estime qu’elle est derrière lui. De même, ‘’l’ouvrier du combat’’, comme il se définit, avance qu’il n’est pas là non plus pour faire le procès de ceux qui ont trahi ou pas. « Que celui-ci soit le bon petit de Ouattara, c’est son problème. Que celui-là soit le bon petit de Hamed Bakayoko, c’est son problème. Moi je dédie ma vie au combat et non à répondre aux rumeurs. Gbagbo Laurent est en prison ! Il n’a ni tué ni volé ! Blé Goudé est en prison, il porte la croix de nos souffrances. C’est cela ma préoccupation et non de répondre à Navigué. Mon problème c’est comment faire pour dégager Ouattara », prévient-il. Pour le conférencier du jour, l’histoire des partis est faite de crise et que de tout temps, chez les acteurs politiques, il est constant que l’honneur a toujours côtoyé le déshonneur, la dignité l’indignité. Il n’y a donc rien de nouveau qui puisse surprendre, selon lui. Toutefois, soutient-il, il a fallu des gens pour lutter et faire changer les choses. « Le chemin le plus difficile en politique c’est la lutte sinon tous les moyens sont bons pour avoir le pouvoir. Il suffit d’être le bon petit d’un français ou d’un américain et tu as le pouvoir. Mais après quel honneur récolte-t-on ? (…) Aujourd’hui si j’ai décidé de répondre à votre invitation, c’est pour vous demander quel type de jeunes vous êtes. Si vous êtes une jeunesse alimentaire, je ne marche pas avec vous », a-t-il expliqué. Pour lui, le temps est venu de consacrer toute énergie au départ de Ouattara du pouvoir le plus tôt possible. Aux dires de Koua Justin, il n’est pas normal que Ouattara gouverne la Côte d’Ivoire selon ses caprices en piétinant la constitution ivoirienne. ‘’Il faut le dégager si nous voulons que notre constitution soit respectée’’, dit-il en corsant la critique envers le régime Ouattara. ‘’Ouattara a cherché le pouvoir et aujourd’hui il est au pouvoir. Mais que fait-il du pouvoir ? On ne devient pas président pour jouir des souffrances de son peuple’’, contre-attaque-t-il.
Rebondissant tout de même au sujet de la vision politique de laquelle se démarque le camp Affi, Koua Justin a dit aux jeunes de ne point perdre de vue le combat de la souveraineté. Puis Koua d’expliquer qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est devenue une société désorganisée et asservie du fait de sa souveraineté piétinée. Il ajoute que Laurent Gbagbo posait les fondements d’une société forte et souveraine. Cette souveraineté au nom de laquelle, poursuit-il, les occidentaux se sont battus et sont maîtres de leur destin aujourd’hui, fixant ainsi, eux-mêmes, les prix de leurs produits. Pendant ce temps, argue-t-il, la Côte d’Ivoire n’est pas capable de fixer le prix de son cacao dont il est le premier producteur. « Ce combat est un don de soi. Il n’est pas un combat alimentaire. Nous devons savoir que ce ne sont pas les hommes qui apportent la richesse mais plutôt le système de gouvernance. Nous ne nous battons donc pas contre un individu mais contre un système qui rend de plus en plus pauvres ceux qui sont pauvres et de plus en plus riches ceux qui sont riches », tente-t-il de justifier sa position.
Pour conclure, Koua Justin a affirmé, à propos des crises dans les partis politiques, que le seul instigateur en est le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Et d’étayer qu’à défaut de s’offrir le Fpi, Ouattara s’est offert une partie du Fpi. Il en est de même, croit-il, au Pdci, au Mfa et au Pit. « Pour que les crises s’arrêtent dans les partis politiques, il faut dégager Ouattara », lance-t-il en terminant.
SD
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