La journaliste française à Mediapart, Fanny Pigeaud, anciennement correspondante de l’AFP et du Quotidien français, Libération, est en train de présenter un nouveau visage de la presse française sur la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Un livre-témoignages qui sort le 7 mai prochain, notamment en début de la période indiquée par Fatou Bensouda pour intensifier l’enquête de la CPI contre le camp Ouattara. Et Fanny Pigeaud qui a décidé de ne rien faire au hasard, a confiée son œuvre à une maison d’édition mondialement connue, « Vents d’ailleurs », pour en faire la publication.
Ainsi, « France-Côte d’Ivoire : une histoire tronquée » va rétablir la vérité sur l’implication de la France dans la crise ivoirienne. Cet ouvrage évoque aussi la responsabilité des ex-rebelles dans les tueries massives contre les pro-Gbagbo. Selon une source proche de la maison en charge de la publication du livre-témoignages, il s’agira, à travers l’ouvrage de « lever le voile sur plusieurs aspects méconnus de l’implication de la France et de ses suppôts dans le coup d’Etat contre Laurent Gbagbo en avril 2011. Et de démontrer que la grosse victime de la crise postélectorale n’était rien d’autre que Laurent Gbagbo contrairement aux partisans du régime qui, révèle notre source, se sont rendus coupables de crimes contre l’humanité ». Une révélation de taille qui interviendra à une semaine de l’arrivée en Côte d’ivoire d’une délégation de la Cour Pénale Internationale. Il y a quelques jours, Alassane Ouattara avait déclaré à Anyama, en présence de plusieurs militants de son parti que personne ne devrait plus être transféré à la CPI. Et que la justice ivoirienne avait désormais toute l’expertise pour connaitre des affaires relatives à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
Une sortie qui avait irrité la CPI, rappelant à l’Etat ivoirien la nécessité de respecter ses engagements, invitant ainsi, le chef de l’Etat ivoirien à coopérer avec l’Institution judicaire internationale. Aujourd’hui, avec la sortie très prochaine d’un autre livre pour témoigner de l’innocence de Laurent Gbagbo dans les crimes de sang, on est en droit d’imaginer la peur panique qui risque de gagner toute la présidence ivoirienne. Au Cameroun, la journaliste française Fanny Pigeaud avait écrit un livre sur le président. Un livre qui avait suscité un vif débat au sein de la classe politique camerounaise. Pour elle, Biya, qui représentait l’espoir du changement en 1982, avait fini par se muer en manipulateur immobile, qui diviserait les élites et exacerberait les sentiments ethniques. Non sans un certain schématisme et quelques dérapages culturalistes. Elle a aussi pointé du doigt le défaitisme ambiant et une opposition dont les leaders « n’ont jamais pu incarner une alternative ». Le livre, il faut le dire, a dérangé. Celui qui concerne exclusivement la Côte d’Ivoire va certainement déranger non seulement le régime ivoirien mais également la métropole. Fanny Pigeaud n’est pas la seule journaliste à avoir écrit sur la crise ivoirienne. Ils sont nombreux les journalistes et autres intellectuels français qui ont bien voulu rétablir la vérité sur la crise post-électorale, notamment l’implication de la France et du clan Ouattara dans les tueries massives des Ivoiriens. Laurent Gbagbo l’avait dit, « Le temps est l’autre nom de Dieu ». Les écailles des yeux des observateurs commencent à tomber à travers le monde.
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